Violence à l’égard des femmes : les chiffres clés révélés
Le 25 novembre est la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et à cette occasion l’Insee a publié un rapport révélant les chiffres clés.
Le Tribunal du Net vous propose de découvrir 5 informations clés sur la situation :
La loi du silence
En dépit des campagnes de sensibilisation, il semblerait qu’il soit toujours difficile pour ces femmes de briser la loi du silence. En effet, une femme sur cinq qui a été victime de violences conjugales n’osera pas en parler à qui que ce soit. Lorsque l’agression est sexuelle, les statistiques sont encore plus alarmantes puisqu’une femme sur trois ne dénoncera pas son conjoint. La police ne recueillera le témoignage que dans un seul cas sur dix.
La violence a un visage connu
Même si dans 17 % des cas d’agressions sexuelles le coupable est un inconnu, dans la grande majorité des cas, la victime connaît personnellement son agresseur. Ainsi, dans 35% des affaires, l’agression a été perpétrée par un conjoint ou un ex-conjoint. Dans 21% des cas, il s’agira d’un collègue, d’un ami et dans 16% des cas, il s’agit d’une personne « connue de vue ». Enfin, les incestes représentes 11% des affaires.
Les femmes sont plus exposées au danger que les hommes
Les femmes sont trois fois plus victimes d’attouchements ou rapports sexuels forcés que les hommes. D’après l’étude, les jeunes femmes sont encore plus touchées par ces violences. Une femme sur cinq a déjà du essuyer des injures et a subi des caresses et des baisers non souhaités. Entre 2010 et 2011, 1,2 millions de femmes subissaient des violences.
Un lien entre le niveau de vie et les agressions
L’étude nous apprend que les conditions de vie sont des points déterminants. Qu’il s’agisse de la nationalité, du niveau de vie et du niveau d’études, l’INSEE souligne le fait qu’il existe des disparités importantes. Ainsi, 8,2 % des femmes de foyers modestes ont été victimes de violences tandis que dans les milieux aisés, le pourcentage est de 4,1.
Les victimes et la police : une relation de confiance
Ces femmes victimes d’agression sont nombreuses à juger que les actions menées par la police sont efficaces. Ainsi, 59 % des femmes ayant subi des agressions sexuelles jugeaient que à la présence des forces de l’ordre dans leur quartier était suffisante.
Découvrez l’intégralité du rapport ici.
Le gouvernement a annoncé un plan visant à doubler les moyens afin de permettre à ces femmes victimes de violence d’être soutenues et entendues. Près de 66 millions d’euros devraient être débloqués.Voici le spot de cette campagne
L’info en plus : La date du 25 novembre a été choisie en mémoire des sÅ“urs Mirabal, trois jeunes femmes assassinées en 1949 sur les ordres du dictateur de République Dominicaine, Rafael Trujillo. L’une des soeurs, Minerva, avait refusé de céder aux avances du dirigeant, provoquant ainsi sa colère. Elles ont aujourd’hui un billet à leur effigie.