Une adepte du « spaghetti volant » veut apparaître avec une passoire sur la tête pour son passeport !
C’est pour le moins insolite et pourtant, très sérieux. Aux Pays-Bas, une jeune femme, adepte de l’Eglise « du spaghetti volant » compte saisir la Cour Européenne des Droits de l’homme parce qu’il ne lui est pas autorisé d’apparaître sur son passeport avec une passoire sur la tête !
L’Eglise du spaghetti volant
Nous pensions que c’était une farce … Mais non ! Il s’agit d’une véritable église, fondée en 2005 aux Etats-Unis. Leur volonté ? Répondre aux dogmes religieux et au créationnisme.
Ils adorent un dieu qui est invisible. Son nom ? Le monstre du spaghetti volant. Ils lui rendent hommage en portant des passoires sur la tête, en mangeant des pâtes et en finissant leur prière par « Ramen » (c’est le nom de la soupe japonaise).
La farce du spaghetti devient sérieuse
C’est ainsi que Mienke de Wilde s’est présentée pour son passeport. Avec une passoire sur la tête ! La justice néerlandaise, quant à elle, a estimé que L’Eglise du spaghetti volant n’était pas une religion et que, par conséquent, il lui était interdit de porter sa passoire.
La jeune femme, qui refuse de se résigner, a expliqué qu’elle porterait l’affaire devant la Cour Européenne des Droits de l’homme. Elle estime que, bien que sa « religion » soit humoristique, sa demande était tout à fait sérieuse.
Derrière le spaghetti volant, une revendication ?
On pourrait croire, à première vue, que la jeune femme pousse un peu trop loin le bouchon. Mais en vérité, il faut savoir que la loi néerlandaise autorise la couverture partielle de la tête pour de « véritables » raisons religieuse.
La question reste donc entière : comment la justice peut-elle trancher de l’essence même d’une religion ? Comment est-il possible d’autoriser le port de signes religieux sur une photo officielle et d’en refuser d’autres ? Qu’est ce qui justifie qu’un adepte l’est d’une « véritable religion« ?
Finalement, ce port de la passoire n’est pas anodin. Et elle soulève de nombreuses questions. Les Pays-bas sont ils en mesure de légaliser une religion et de dire à d’autres que leur religion n’existe pas ?
Et en France, la question pourrait elle aussi, être posée : qu’est-ce qui justifie qu’une religion en est une ? Qu’une secte n’a pas lieu d’obtenir le statut de religion ?
Des questions épineuses qui soulèvent de nombreux problèmes et qui méritent de trouver réponse !