Avec « Uber Sheat » , des dealers détournent le principe de l’application « Uber Eats » à Lyon (vidéo)
La fameuse « ubérisation de la société » étudiée depuis maintenant quelques années et entrée dans le dictionnaire en 2017, touche vraiment toutes les catégories de population.
Pour booster leur activité, des dealers de la région lyonnaise ont choisi de reprendre à leur sauce, le concept d’Uber Eats, le géant de la livraison de plats à domicile. Leur service sobrement nommé « Uber Sheat » propose de livrer des échantillons de cannabis de tous types, en moins d’une heure, dans toute l’agglomération lyonnaise. Les trafiquants s’offrent même le luxe de se faire leur propre publicité sur leur compte Snapchat, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
>>>À lire aussi : Marseille, un boucher lance la première saucisse au cannabis
Quand Uber Eats devient Uber Sheat
On s’y croirait presque. Sur Snapchat, le logo et la charte graphique d’UberSheat69 reprennent parfaitement le design et les codes de l’application Uber Eats. La publicité, claire et épurée, tourne en boucle sur le réseau social et ne laisse rien présager du côté artisanal et illégal du commerce.
« Uber Sheat Lyon. Livraison dans tout Lyon, en moins d’une heure. Produits de haute qualité. » Le cannabis est proposé sous toutes ses formes. Le consommateur peut ainsi acheter des « salades » (weed ou beuh) en provenance d’Espagne ou des Pays-Bas, ou bien de la « Moula » (shit ou haschich) venue du Maroc. Tous les tarifs sont indiqués et précisés sur ce compte Snapchat.
Des vendeurs de drogue qui ne se cachent même plus
Les dealers ne prennent donc même plus la peine de se cacher. Dans cette publicité diffusée en story Snapchat et visible par tous après une courte recherche, les revendeurs laissent un numéro de téléphone, dédié aux commandes. « Envoyez votre commande plus une adresse sur WhatsApp ou Snapchat, un livreur arrivera dans les plus brefs délais » expliquent les revendeurs. Une certaine vision du marketing, qui pourrait leur jouer bien des tours. Le géant américain Uber ne devrait sans doute pas laisser passer un détournement aussi grossier et frauduleux de ses activités.