Tuerie dans un lycée américain : Le tireur de 14 ans avait reçu son fusil comme cadeau de Noël
Suivez nous sur Google News
Le tireur avait déjà été arrêté en 2023 après avoir proféré en ligne des menaces de fusillade contre son lycée.
Tuerie dans un lycée de Géorgie : Qui est le tireur ?
« Nous devons mettre fin à cette épidémie de violence par arme à feu », martèle Kamala Harris. Comme les habitants du pays, la vice-présidente des États-Unis vient d’apprendre la terrible nouvelle. Ce 4 septembre, un collégien de 14 ans s’est introduit dans son établissement scolaire de l’État de Géorgie armé d’un AR-15 et a ouvert le feu sur ses professeurs et camarades. Bilan : quatre morts et neuf blessés.
Une nouvelle tuerie dans le pays qui redoute les scénarios du genre depuis Columbine, l’affaire qui a bouleversé le monde en 1999.
Et alors que le pays entame une douloureuse période de deuil, la presse se penche sur le profil du tireur. Si on sait qu’il s’agit d’un élève, peu de détails sur son environnement familial avaient fuités jusqu’ici.
Un adolescent exposé aux armes par son père
Comme certaines victimes, Colt Gray est âgé de 14 ans. Quarante-huit heures après le drame, on apprend que l’adolescent a fait l’objet d’une arrestation en 2023. Il avait alors été interpellé pour avoir proféré des menaces de fusillade contre son établissement scolaire. Des faits qu’il s’est empressé de nier face aux agents de police, appuyé par son père. Si ce dernier avait reconnu avoir des armes chez lui, il avait toutefois insisté sur le fait que son fils n’y avait pas accès.
C’est pourtant ce même père qui a offert à Colt Gray un AR-15 comme cadeau de Noël. Arme dont son rejeton s’est ensuite servi pour commettre son méfait. Un geste qui lui vaut aujourd’hui d’être poursuivi pour « homicide involontaire », puisqu’il a sciemment permis « à son fils de posséder une arme ».
Face à ces révélations, le New York Post décide de mettre le nez dans le passé de cette famille. C’est ainsi qu’il découvre un foyer « brisé et négligent », gangrené par la violence. Il insiste notamment sur le profil de la mère, Marcee, 43 ans, une femme condamnée à de multiples reprises. Dans la liste de ses méfaits, on retrouve le trafic de drogue ou encore les violences conjugales. Mais selon les voisins, les violences dépassaient la sphère du couple…
Parents maltraitants, harcèlement scolaire, problème de santé mentale
Ils racontent par exemple qu’une fois la nuit tombée, il arrivait souvent à la mère de famille d’enfermer ses enfants dehors. « Ils frappaient à la porte arrière en criant ‘Maman ! Maman ! Maman !’ et en pleurant. C’était absolument dévastateur », témoignent l’un d’eux. Après plusieurs alertes, les services sociaux se sont penchés sur le cas de cette famille, préférant destituer la mère de la garde des enfants au profit du père. Mais les choses ne se sont pas améliorées pour autant…
Selon le grand-père maternel de Colt Gray, le père faisait également preuve d’une extrême violence. Et s’il n’a jamais assisté à des scènes de violence physique, il n’hésitait pas à hurler sur ses enfants. « Et il a fait la même chose à ma fille », déplore-t-il.
Reste à comprendre pourquoi le suspect s’en est pris à ses camarades. En remontant quelques mois en arrière, les enquêteurs apprennent que ce dernier était victime de harcèlement scolaire. D’autres élèves « le pinçaient et le touchaient, le ridiculisaient jour après jour », affirme le père de l’assaillant. Mais, depuis qu’il avait changé d’établissement, « cela s’était beaucoup amélioré ».
Dans les colonnes du Washington Post, c’est au tour de la tante du suspect de prendre la parole. Celle-ci assure que son neveu avait des problèmes de santé mentale et qu’il « demandait de l’aide à tout le monde autour de lui ». Malheureusement, « les adultes qui l’entouraient l’ont laissé tomber », rapporte-t-elle.
