Troadec, Typhaine, Lechien, Courjault : comme Jonathann Daval, ils étaient coupables et ont nié avant d’être rattrapés par l’enquête
L’affaire Alexia Daval est, en ce moment, au coeur de l’info. Et ce genre d’histoire nous a rappelé plusieurs autres affaires assez similaires, où les coupables criaient leur innocence. Alors on a décidé de vous raconter quelques unes de ces affaires, avec leurs détails les plus infâmes. Des histoires parfois bien sordides…
L’AFFAIRE TROADEC
Le 16 février 2017, au 24 rue d’Auteuil à Orvault (Nantes), Hubert Caouissin (beau-frère de la famille) arrive devant la maison des Troadec. Il est environ 22 heures, l’homme épie le comportement des 4 membres de la famille à l’aide d’un stéthoscope. Il ne rate rien et note tout dans un petit carnet. Selon ses dires, l’homme l’avait déjà fait deux fois auparavant. « Je voulais chercher et voler un double des clés de la maison pour revenir plus tard. » Hubert Caouissin avait en effet l’intention de revenir dans la maison une fois que la famille serait partie en vacances. Le but de l’homme, à ce moment-là, n’était apparemment pas de tuer la famille.
Son objectif principal était de fouiller la maison tranquillement afin de trouver des preuves d’une quelconque détention de lingots d’or. Un conflit d’argent pas clair entre les membres de la famille. L’homme de 46 ans attend que Pascal Troadec (le père) soit couché pour pénétrer dans la maison.
Il entre par la porte que Brigitte Troadec (la mère) avait laissé ouverte pour le chat. Il décide d’aller se cacher dans la buanderie et va commencer les recherches pour trouver la clé. Faisant trop de bruit, Hubert va réveiller Pascal et Brigitte. Ces derniers décident d’aller voir ce qui se passe. Lorsque Pascal tombe sur Hubert, il devient fou, selon les propos d’Hubert Caouissin. Les deux hommes commencent donc à se battre.
Les détails d’une tuerie sordide…
L’altercation aboutit dans le garage où Pascal se serait emparé d’un pied de biche que le beau-frère aurait ensuite réussi à attraper. Hubert va alors commettre le geste de trop. Il va frapper à coups de pied de biche le couple, ce qui va alerter les deux enfants présents à l’étage. Sébastien (le fils) va alors se précipiter vers Hubert qui va frapper le jeune homme en pleine tête. Il va ensuite poursuivre la fille (Charlotte) jusqu’à la salle de bain où il va l’abattre. Hubert va ensuite retourner là où Pascal gît inconscient pour porter le coup fatal au père de famille.
Pendant ce temps, Brigitte arrive à s’enfuir dans la salle de bain mais juste avant que la mère puisse fermer la porte, Hubert Caouissin parvient à glisser le pied de biche, empêchant ainsi la porte de se fermer. L’affrontement entre les deux personnes va alors être d’une extrême violence. L’homme va tout de même finir par tuer la sœur de sa femme. Hubert aura alors exterminé les 4 membres de la famille Troadec.
Lorsqu’il rentrera chez lui, Hubert va tout confier à sa femme, Lydie, ce qu’il vient de faire. Cette dernière va ensuite l’aider durant 2 nuits pour nettoyer la scène de crime et durant 3 jours afin de démembrer et calciner les corps. Ce qui va ensuite en rester sera éparpillé dans le jardin de la ferme du couple.
Les proches avaient prévenu la police de la disparition de la famille le 23 février et les recherches avaient alors débutées. Au fil de l’enquête, les policiers avaient d’abord porté leur attention sur le fils, Sébastien, caractérisé comme étant « instable » et souvent en conflit avec Pascal, son père. Mais cette piste est rapidement écartée.
Une affaire pleine de « suspens »
Des traces d’ADN d’Hubert Caouissin et Lydie Troadec ont été identifiés sur les lieux du crime. Et début mars 2016, la police place en garde à vue le couple. Un jour plus tard, l’homme avoue ses crimes. Les deux coupables sont alors mis en examen et les enquêteurs procèdent ensuite à une fouille complète du terrain de la ferme. L’homme est accusé de quadruple meurtre « à l’encontre des quatre membres de la famille ». Et quant à Lydie, elle est accusée de « modification de l’état des lieux d’un crime et de recel de cadavres ».
Quelques temps après, un enquêteur ayant assister à l’interrogatoire de l’accusé va décrire à la presse le personnage d’Hubert. « De 15 h à 19 h, il ne va pas s’arrêter de parler. Le collègue qui l’interroge n’a presque pas besoin de poser de question… » L’enquêteur va même donner son avis sur le personnage. « Peut-être qu’Hubert Caouissin avait besoin de parler. Il est un peu surexcité. Il raconte les choses sans trop d’émotion. C’est assez bizarre ». Et avant de transférer l’homme à Nantes, l’enquêteur et Hubert vont avoir un « dernier échange » : « Il me dit qu’il ne se reconnaît pas dans ce qu’il a fait, mais je ne ressens aucune émotion chez lui ». De manière générale, l’enquêteur va poser un portrait d’un homme assez froid et presque indifférent face à ces actes.
L’ensemble des actes d’Hubert Caouissin étaient motivés par une histoire d’héritage. En effet, l’homme accusait Pascal de détenir de l’or qui étaient censé être partagé « dans le cadre de l’héritage paternel ». Mais il s’avère que ce « mobile » était apparemment une légende. Selon certains proches, cette histoire d’or n’est que du grand n’importe quoi ».
Sources : LCI, LCI, Le Point et Le Parisien
L’AFFAIRE TYPHAINE TATON
Le 18 juin 2009, Anne-Sophie Faucheur déclare la disparition de sa fille : Typhaine Taton, âgée de 5 ans. Apparemment, la mère explique à la police qu’elle se trouvait en ville avec ses enfants, lorsqu’elle remarqua la disparition de Typhaine.
D’importantes recherches sont alors employées pour retrouver l’enfant. La ville met en oeuvre ne conférence de presse pour que les parents puissent s’exprimer. Au cours de cette dernière, la mère de l’enfant a dit quelques mots : « aujourd’hui on ne sait rien, Typhaine nous manque, elle va être retrouvée, c’est sûr ».
Mais à ce moment-là, Anne-Sophie Faucheur et Nicolas Willot (le beau-père) connaissaient déjà l’avenir de Typhaine… En effet, le couple avait roué de coups la petite fille jusqu’à ce qu’elle meurt. Puis les deux coupables l’avaient cachée dans leur propre cave durant une semaine pour ensuite finir par laisser le cadavre dans « la banlieue de Charleroi en Belgique ».
Mais le 30 novembre 2009, les autorités placent les coupables en garde à vue. Au cours de cette dernière, la mère avoue sa culpabilité dans la disparition de Typhaine Taton. S’en suivie la mise en examen de la mère puis du père. Les parents se verront condamnés à 30 ans de prison. Durant son procès, Anne-Sophie Faucher déclare qu’elle souhaitait « faire mal » à sa fille mais qu’elle « ne méritait pas ça ». Quant à Nicolas Willot, il a prétendu vouloir faire « le bonheur de la fillette ».
Source : Planet
L’AFFAIRE MARCEL LECHIEN
Ancien instituteur d’un village dans l’Eure, Marcel Lechien a été accusé et reconnu coupable d’actes horribles. Au cours des années 1990, le professeur abusait de sa fonction pour agresser sexuellement et violer ses élèves de classe. « Cela se passait dans la classe pendant les heures de cours ». L’homme de 47 ans faisait assoir ses élèves sur ses genoux et il les « caressait au niveau du sexe » sous les vêtements. Tout cela, derrière son bureau.
Sa méthode était de s’en prendre à des enfants très calmes, discrets et fragiles. Afin qu’il y ait le moins de chances possibles pour que ces enfants parlent. Mais au final, un des élèves va parler : Dimitri. A crans, le petit garçon explique tout à sa maman. Cette dernière va alors prendre directement rendez-vous avec la direction. Lors de la réunion avec la directrice et la mère de Dimitri, Marcel Lechien contredit les faits et joue même la comédie en faisant l’étonné.
Le 7 février, la police mettra Marcel en garde à vue et à ce moment-là il avouera ses actes sur plusieurs enfants. « Il a déclaré que les enfants aiment le contact des adultes et qu’il n’osait pas les repousser par peur de les chagriner. » Il a comparu devant la Justice pour « 36 de ses 38 agressions sexuelles. » En 2004, on condamnera Marcel Lechien, une première fois, à 15 ans de prison, pour « viol et agressions sexuelles sur mineurs de moins de quinze ans par personne ayant abusé de ses fonctions ».
En 2013, L’ancien instituteur sera de nouveau condamné pour 6 autres agressions sexuelles qu’il aurait commises auparavant. Il sera condamné à 5 ans de prison. Ces dernières seront donc rajoutées au 15 années prononcées précédemment.
Sources : Le Parisien et France 3
L’AFFAIRE COURJAULT
Cette affaire a « défrayé la chronique en 2006 ». La famille Courjault habitait depuis 2002 en Corée du Sud, à Séoul. Pour des raisons professionnelles, Jean-Louis Courjault était resté chez lui pendant que le reste de la famille était partie en France pour les vacances. Durant cette période, le père de famille va découvrir deux cadavres de nouveau-nés congelés et dissimulés dans le congélateur. Ce dernier prévient la police. Plus tard, alors que Jean-Louis a rejoint sa famille en France, la police a effectué des tests ADN. Ces derniers prouvent que les deux bébés retrouvés dans le congélateur étaient les enfants biologiques des deux parents : Jean-Louis et Véronique Courjault. Les parents nient une quelconque implication de leur part et crient au « lynchage médiatique ». Quelques temps plus tard, la police a de nouveau effectué des tests ADN. Ces derniers confirment les précédents.
Ce n’est que le 12 octobre que la mère, Véronique, avoue. Elle confie qu’elle a tué puis congelé ses deux enfants, nés en 2002 et 2003 lorsque la famille était à Séoul. Elle avoue aussi avoir tué son premier bébé en 1999 quand Véronique et Jean-Louis habitaient encore en France. Pensant qu’il y avait deux coupables, la police a mis en examen le père. Mais ce dernier s’est ensuite vu accorder un non-lieu. Ce dernier avait, depuis toujours, assuré qu’il n’était en aucun cas au courant des grossesses de sa femme.
En 2009, la Justice condamne Véronique Courjault à 8 ans de prison « pour les trois infanticides ». Et en 2010, la mère de famille se voit accorder une liberté conditionnelle. Sa peine n’aura duré que quelques mois.
Source : Wikipedia
Si vous aussi, vous avez quelques affaires du même style en tête, n’hésitez pas à nous le raconter !