Toulouse: Une femme écope de deux mois de prison pour avoir refusé d’enlever son niqab en rentrant dans un commissariat
Une Toulousaine de 40 ans a été condamnée pour outrage et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique. Fichée S, elle venait émarger au commissariat dans le cadre d’un contrôle judiciaire pour apologie du terrorisme. Mais une fois sur place, elle a refusé de retirer son niqab pour rentrer dans le bâtiment et a tenté de forcer l’entrée.
Une femme fichée S
Une femme de 40 ans vient d’être jugée au tribunal correctionnel de Toulouse. Elle a écopé de 2 mois de prison ferme, mais purgera sa peine sous bracelet électronique. Les faits qui lui sont reprochés? Elle est accusée d’avoir violenté et outragé un policier qui lui demandait de retirer son niqab (voile intégral). Selon elle le port du masque aurait induit le policier en erreur. De plus, elle ne comprend pas pourquoi il lui a demandé d’enlever son voile. « Jusque là, on ne m’avait jamais demandé de l’enlever » se défend-elle.
Ce 20 juillet, comme tous les soirs, cette mère de famille venait émarger au commissariat dans le cadre de son contrôle judiciaire pour apologie terrorisme. Son dossier, en cours d’instruction, évoque la détention d’images de propagande djihadiste faisant référence à Daesh. La justice lui reproche également d’avoir tenté de se rendre en Syrie avec ses quatre enfants.
Des faits similaires se sont produits 2 ans auparavant
Ce n’est pas la première fois que cette femme a des problèmes avec les forces de l’ordre. Elle a d’ailleurs déjà été condamnée pour des faits similaires en 2018. Lors de son procès elle a également du s’expliquer sur les faits qui remontent à deux ans. Alors qu’elle était dans la rue avec ses enfants, la police municipale lui avait demandé de retirer son voile intégral. Elle avait alors traité les forces de l’ordre de « chiens de mécréants » .
Lors de son arrestation, elle a essayé de porter un coup avant d’arracher le masque du policier. Elle a également insulté l’agent qui procédait à son arrestation. La représentante du ministère publique présente lors du procès a sollicité 6 mois de prison ferme avec maintien de la détention pour la quadragénaire. « Par lâcheté, nous avons abandonné des territoires entier et banalisons certains comportements contraire à la République » s’est-elle insurgée. Après délibération, les magistrats ont finalement condamnée l’accusée à 2 mois de prison ferme.
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