La terrible histoire de Tallia, rouée de coups dans son collège de l’Oise !
En ce moment, un débat autour des violences dans les collèges, lycées, et envers les professeurs fait rage. Faut-il durcir le système scolaire ? Devons-nous faire appel aux forces de l’ordre pour surveiller les cours de récréation ? Dans l’Oise, Tallia a 10 ans, et le collège… C’est son enfer.
À 10 ans, elle est rouée de coups par « les grands du collège »
« Tout un côté du visage tuméfié. Une dent cassée. Le poignet gonflé » . Voici les premiers mots du Parisien, ce 30 octobre. Tallia, 10 ans, a été victime d’une agression physique au collège Louis-Bouland de Couloisy, dans l’Oise. Des vacances de la Toussaint que la jeune fille a passé à se reconstruire, ruminant son agression jour et nuit. C’est une jeune fille tétanisée lorsqu’on lui parle du collège, de ses camarades, ou de sa scolarité. Peu avant les vacances, Tallia a été rouée de coups par plusieurs personnes de son collège, dont des jeunes de 15 ans. « Tallia n’ose plus sortir de la maison, même avec nous pour faire des courses » avoue Christophe, son père, au Parisien.
>> À lire aussi : À 11 ans, cette collégienne se suicide à cause du harcèlement scolaire
Un dernier jour de cours sous le signe de violence
Vendredi 18 octobre. Dans les couloirs du collège Louis-Bouland de Couloisy, les élèves s’apprêtent à aller manger. Alors que Tallia traverse un couloir, des « grands du collège » s’en prennent à elle, sans réel motif. Une sortie de cours sous le signe de la violence, envers une jeune fille de 10 ans qui ne faisait que traverser un couloir. Un premier adolescent lui agrippe le sac et la tire au sol. D’un coup, tout s’enchaîne rapidement : l’adolescent frappe la tête de Tallia contre un mur à plusieurs reprises. La jeune fille reste au sol alors qu’un autre adolescent l’assène de coups. La collégienne profitera qu’un troisième adolescent prenne des photos pour s’enfuir.
Une rentrée, lundi prochain, compromise
A l’évocation du mot « rentrée » , le père de Tallia semble se mettre en colère. Pour ce dernier, il est hors de question que sa fille retourne au collège lundi. « Elle n’y retournera pas tant que les trois agresseurs ne seront pas exclus » explique Christopher. L’un des agresseurs a été placé en garde à vue, et a finalement avoué son implication dans l’agression. Les deux autres agresseurs ne sont toujours pas identifiés, alors que l’Académie assure « être très attentif à cette situation que nous suivons de près. Nous attendons le résultat de l’enquête de gendarmerie » .