« Je suis schizo, on est plusieurs dans ma tête, je peux tuer quelqu’un » : les témoignages des victimes de Moha La Squale font froid dans le dos !
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Il y a quelques semaines maintenant, de graves accusations ont été porté à l’encontre du rappeur Moha La Squale. Utilisant le hashtag #BalanceTonRappeur, plusieurs jeunes femmes ont décidé de sortir du silence. Elles ont ainsi dénoncé des violences infligées par le rappeur. Au bout du compte, ce sont plusieurs accusations de viol, de violences et de séquestrations qui ont été recensées sur les réseaux sociaux. Parmi les victimes, trois femmes ont décidé de porter plainte. Le Monde a récemment publié les témoignages détaillés dans un article paru le 12 septembre dernier. Leur simple lecture fait froid dans le dos…
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Des témoignages glaçants sur l’attitude de Moha La Squale
« Tu racontes que tu l’aimes mais c’est toi qui lui fais du mal » écrivait Moha La Squale dans son titre Ma Belle. Serait-ce un aveu de la part du rappeur? Pour l’heure, le principal concerné garde le silence. Mais ses victimes ont décidé d’en sortir pour de bon. C’est pourquoi il y a quelques jours, elles ont livré le récit détaillé des violences perpétrées par le rappeur à leur encontre.
Même si elles ont choisi de garder l’anonymat, les jeunes femmes ont tout de même tenu à faire connaître leurs histoires. Surnommée Luna, une styliste de 23 ans évoque les crises de jalousie du chanteur qui sont apparues au bout de seulement quelques mois de relations. D’abord verbales, les violences sont peu à peu devenues physiques. « Il me tirait par les cheveux tellement fort que la peau du crâne se décollait, j’avais des hématomes partout sur la tête. » témoigne-t-elle.
Pour minimiser les violences, le jeune homme évoquait son parcours difficile. « Ça me faisait beaucoup culpabiliser, j’avais envie de l’aider, je me disais à chaque fois “le pauvre, le pauvre”. » poursuit la jeune femme. « J’avais des marques sur le front, je n’avais pas pu aller au travail parce que j’étais détruite. On ne peut pas y aller avec la pommette gonflée, même si ce ne sont pas des bleus, ça se voit. ». La jeune femme dit également avoir subi une agression sexuelle qu’elle a préféré taire.
Des femmes violentées et humiliées
Ana, une actrice de 23 ans, est elle aussi revenue sur sa relation avec le rappeur. Si au départ ils se voyaient dans le plus grand des secrets (le rappeur étant toujours en couple avec Luna) ils ont fini par officialiser leur relation en 2018. Au départ, Moha La Squale louait des appartements dans lesquels la jeune femme devait l’attendre des journées entières. Il lui conseillait d’en sortir le moins possible. Fin août 2018, le couple se rend dans une villa en Espagne. Là, l’attitude de l’artiste change du tout au tout, il devient plus violent, la rabaisse constamment et l’injurie quasi quotidiennement. Moha La Squale « espionne son téléphone, contacte ses ex-petits amis au milieu de la nuit, met la pression en permanence, exigeant de savoir à chaque heure où elle se trouve, avec qui et pourquoi ». « Il me disait que j’étais son esclave, son objet sexuel« raconte la jeune femme.
En août 2019, il rencontre Andrea. La jeune femme parle d’une relation violente et abusive où le rappeur fait constamment des « crises de démences et de jalousie ». Avec elle, il semble se montrer beaucoup plus violent, allant jusqu’à la menacer de mort. « Toi tu crois que tu vas me niquer ma vie, petite pute, je vais te fumer, je vais te fumer » rapporte-t-elle au Monde. Durant le confinement, la violence de Moha La Squale serait allée en s’aggravant. Si bien que le 14 avril dernier, il va séquestrer la jeune femme dans son appartement. « Le seul moment où tu sortiras de chez moi, ce sera pour aller en garde à vue et te faire baiser par des clochards, ça me fera bander » lui a-t-il dit. Là encore, il s’y prend toujours de la même façon: après les épisodes de violence arrivent les cadeaux et les démonstrations d’affection.
Un déchaînement de violence
Un jour, le jeune homme perd le contrôle et s’en prend à elle avec une telle violence qu’elle croyait ne pas pouvoir s’en sortir. « Il a mis un oreiller sur ma tête, il appuyait très fort et je ne pouvais plus respirer. Et là il me disait : « Je vais te tuer, je suis déjà tombé pour des actes de barbarie, je vais retourner au placard, je vais te tuer, je vais te faire tuer, même ta famille je vais la faire tuer (…). Je vais te tuer avec un oreiller, ça ne fait pas de marque ». Deux jours plus tard, il lui a envoyé un message « d’excuses » où il lui faisait tout de même comprendre que tout cela était arrivé par sa faute. « Je suis désolé pour tout ce qui s’est passé mais je n’avais pas encore fait ça dans ma vie. Tu m’as poussé à bout » disait-il. Pour justifier son geste, quelques minutes plus tard il lui avait avoué « Je suis schizo, on est plusieurs dans ma tête, je peux tuer quelqu’un ».
Toutes trois décrivent un homme tantôt violent tantôt doux. Elles mettent également l’accent sur l’emprise qu’il pouvait avoir sur elles. Si pour l’heure une enquête a été ouverte, Moha La Squale ne s’est toujours pas exprimé sur l’affaire. Toutefois, le lendemain des accusations, le rappeur a annoncé la sortie de son nouvel album pour le 18 septembre prochain.
Source : Le Monde
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