Les témoignages poignants des compagnes des soldats tués au Burkina Faso
Quelques jours après la mort tragique de deux soldats français en mission au Burkina Faso, leurs compagnes témoignent. Des réactions poignantes, alors que les familles des victimes n’ont pas encore fait le deuil de cet évènement.
« J’ai perdu l’amour de ma vie » . Voici les mots touchants employés par Florence la compagne de Cédric de Pierrepont, décédé au Burkina Faso. C’est une femme désespérée qui s’exprime, » je ne sais pas si j’en aurais la force » , explique-t-elle en réalisant devoir vivre, à présent, sans son compagnon Cédric. Elle précise qu’il laisse un « vide immense » maintenant qu’il est parti. Florence parle de lui dans la presse comme étant un « homme parfait » avec « des valeurs exceptionnelles » , proche de sa famille et très affectueux.
Léa, compagne d’Alain Bertoncello, tout autant dévastée, parle quant-à-elle de son « héros » , d’un homme « joyeux, souriant et drôle, humble, serviable, attentif, perfectionniste » . Elle explique dans Le Parisien, qu’avec lui elle « croquait la vie« . Même si Léa était elle aussi militaire, elle n’avait jamais imaginé que cela arriverait : « Une mort aussi soudaine, on ne s’y attend pas. C’est juste impensable. Pourtant, on connaît les risques de son métier. Mais on n’y pense pas forcément. Je n’arrive pas à croire que je ne le reverrai plus. C’est trop brutal » .
Des cagnottes pour les « compagnes et familles de nos frères d’armes »
Pour montrer leur soutien, les frères d’armes et les proches des deux soldats ont lancé des cagnottes. L’une des collectes est à l’initiative du Commando Hubert Saint Mandrier, elle s’intitule « Cédric et Alain, nos frères d’armes » . Une seconde s’appelle quant-à-elle aux « compagnes et familles de nos frères d’armes, morts au combat, pour la plus noble des causes » . Plus de 20 000 euros ont déjà été récoltés.
Deux soldats, membres du commando Hubert
Le commando Hubert est une unité d’élite de la Marine française. Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont en étaient deux soldats. Leur disparition est survenue lors du sauvetage de deux touristes français, retenus au Burkina Faso. L’occasion s’était présentée au commando de libérer le 10 mai dernier les deux otages capturés depuis le 1er mai. Une opération qui aura été fatale pour les deux soldats. Mardi prochain, un hommage national leur sera rendu.