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Télétravail : une femme licenciée pour une raison totalement ignoble

Publié par Elodie Gros-Désir le 02 Juil 2020 à 17:02
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Durant la période de confinement, de nombreux parents ont du inventer un nouveau mode de fonctionnement. En effet, bon nombre de personnes se sont retrouvées sous le régime du télétravail à travers le monde. Seul bémol, les enfants étaient eux aussi enfermés à la maison. Alors il a fallut composer avec leurs cris, leurs pleurs ou leurs réclamations. Malheureusement toutes les entreprises n’ont pas fait preuve de la même indulgence avec leurs salariés. C’est le cas de celle où Dris Wallace exerçait son métier dans la finance.

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Des enfants problématiques

Sous l’un des posts Instagram du compte de Dris, on peut lire un long message. Sur la photo qui l’accompagne, on peut voir l’aînée de la jeune maman brandir une ardoise. On peut y lire le message suivant: « Ma mère a été licenciée parce que son patron ne voulait pas m’entendre (faire du bruit) en fond« . La publication comptabilise plus de 16 000 likes et des milliers de commentaires. Les internautes s’indignent de l’attitude de l’entreprise dans laquelle Dris exerçait et la soutiennent dans cette passe douloureuse.

Pourtant les supérieurs de Dris avaient assuré à leurs employés qu’ils allaient être compréhensifs vis-à-vis des parents. Ils disaient se rendre compte de la difficulté que représentait le télétravail lorsqu’on devait gérer des enfants. En réalité Dris n’a fait l’objet d’aucune compréhension. En effet dans sa publication, la jeune femme parle du rythme effréné imposé par l’entreprise. Elle avoue même avoir négligé ses enfants en dépit de leurs réclamations pour se soumettre à une énième tâche déléguée par ses supérieurs hiérarchiques.  « J’ai retardé le goûter de mes enfants quand ils en réclamaient parce que mon patron voulait que je m’exécute immédiatement« .

Un licenciement inattendu

Pourtant Dris s’est exécutée sans broncher et a toujours consenti à effectuer les tâches que ses supérieurs lui déléguaient. Elle gérait d’une main de maître ses enfants et son travail. Mais cela n’a pas suffit à faire oublier aux derniers les bruits que pouvaient faire ses enfants ou encore les rires et les pleurs qu’ils percevaient lors des réunions à distance. Pour cette raison, ils ont décidé de la licencier sans ménagement. Ils l’ont accusée de faire preuve d’un manque de professionnalisme et l’ont tout simplement évincée de la boîte.

Son patron lui a passé un coup de fil au cours duquel il a tenu à mettre les choses au clair. « On ne peut pas être professionnels avec les clients avec des enfants ou du bruit en fond. Aucun autre chargé de compte de votre équipe n’a ces difficultés. Votre rôle, c’est d’être présente client. Vous devez faire en sorte de régler le problème  » lui a-t-il lancé. Dris avait alors tenté de parlementer avec lui, mais l’homme l’avait simplement gratifiée d’un « débrouillez-vous« , estimant que les enfants de cette dernière étaient le cadet de ses soucis.

Elle s’est vu obligée de suivre une formation de gestion du du temps de travail au cours de laquelle un manager lui a également fait des remarques à propos de ses enfant. Il lui a dit être « fatigué de devoir s’accommoder » alors même que tous les autres membres de l’équipe avaient soit des adolescents soit une femme au foyer à la maison. Outrée elle a contacté les ressources humaines qui ont montré une profonde indifférence vis-à-vis de son cas. Quelques jours plus tard ils l’ont recontactée pour l’informer de son licenciement alors même qu’elle pensait qu’ils auraient trouvé une solution.

Une action en justice engagée

Aujourd’hui, Dris Wallace a pris la décision d’entamer une action en justice. Selon elle il s’agit d’un licenciement abusif. En effet, l’entreprise s’était engagée à ne renvoyer personne durant la pandémie. Elle disait vouloir s’adapter à chacun. Or cela n’a absolument pas été le cas pour Dris. Elle a engagé une avocate pour la défendre. Egalement mère de famille, elle dit avoir reçu un nombre incalculable de plaintes de ce type durant l’épidémie. Sur Instagram elle se montre rassurante avec les victimes: la justice est de leur côté.

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