Teddy Riner fait un triste constat sur la France : « Ici, c’est dur… »
Sacré champion olympique en solo et par équipe durant les derniers Jeux, Teddy Riner s’est confié sur la pression ressentie par les athlètes.
Teddy Riner, un champion au mental d’acier
La réputation de Teddy Riner n’est plus à faire. Athlète talentueux, il a conforté les Français lors des derniers Jeux. Et malgré les années, sa persévérance et son envie de gagner ne se détériorent pas. Deux aspects de sa personnalité sur lesquels le champion n’a de cesse de plancher depuis ses débuts dans le judo. Comme il l’a confié peu avant l’édition 2024.
« Je pense qu’il faut du caractère pour devenir champion olympique, et que de remporter les JO forge le caractère. Mais si vous n’en avez pas, c’est impossible de remporter les Jeux », analyse-t-il.
Par ailleurs, il a une certitude : « Une fois que vous êtes devenu champion du monde, tout le monde vous félicite, mais ça ne vaut rien si vous ne remportez pas l’or aux JO. […] Tous les athlètes veulent à la fois devenir champions du monde et champions olympique », assure le judoka.
« C’est peut-être comme ça en France »
En plus de la pression que se mettent les athlètes, il existe aussi une pression médiatique et une pression du public. Ces derniers exigeraient presque des athlètes qu’ils deviennent champions olympiques. Surtout s’ils ont déjà fait leurs preuves par ailleurs. « C’est peut-être comme ça en France à cause de notre histoire. […] mais […] C’est dur de faire face à ces commentaires », confie-t-il toutefois.
Heureusement pour le champion olympique, ces commentaires ne l’atteignent pas. Au contraire, ils le poussent à se dépasser. Mais il est conscient que ce n’est pas le cas de tous les athlètes, qui se retrouvent parfois accablés par les critiques après une défaite. Comme ceux qui ont récemment témoigné de l’ambiance du stade olympique.
« Je n’aime pas perdre donc je m’entraîne pour éviter ça. Aussi, je n’aime pas quand quelqu’un a de la sympathie ou de la pitié pour moi après une défaite. Je veux que toute ma famille continue d’être fière de moi, non seulement sur le tatami, mais aussi dans la vie. Je ne vois pas ça comme de la pression, mais je sais que je suis un exemple pour mon petit cousin et pour tous les autres », conclut-il.