Taxe d’habitation : le gouvernement fait machine arrière ?
C’est un véritable feuilleton digne des plus grands films à suspense ! En effet, depuis qu’il est arrivé à la tête de l’État, Emmanuel Macron s’est engagé à la suppression totale de la taxe d’habitation. Le souci, c’est qu’en cours de route, il rencontre des embûches qu’il n’avait pas vu venir. Alors suppression ou pas suppression ?
>> À lire aussi : Taxe d’habitation : c’est la douche froide pour de nombreux foyers…
Taxe d’habitation : le suspense !
Souvenez-vous ! Durant sa campagne, Emmanuel Macron avait promis la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des ménages français. Le souci, c’est que lorsqu’il se retrouve à la tête du pouvoir, il se heurte à un principe constitutionnel. En effet, il ne peut pas supprimer un impôt pour quatre Français sur cinq car cela porte atteint au principe d’égalité. C’est pourquoi, il étend la suppression de la taxe à l’ensemble des ménages. Sauf que le souci, c’est que cela va coûter 19 milliards d’euros !
Pas de souci, on se tourne alors vers un calendrier légèrement plus long avec un report de la réforme « d’ici à la fin du quinquennat » donc en 2022. Et puis, c’est 2023 qui se profile pour « 20 % des Français les plus riches. » Enfin, c’est finalement un décalage au-delà de 2023…
>> À lire aussi : Taxe d’habitation : découvrez comment être exonéré avant sa suppression définitive !
Suppression ou pas suppression ?
Concernant le projet de loi de finances pour la taxe d’habitation qui concerne 80 % des Français, un premier abattement de 30 % était prévu en 2018 avec un second abattement de 65 % en 2019 et une suppression totale en 2020. Pour les 20 % des Français les plus riches, ce sera une suppression totale en 2023 avec un premier abattement de 30 % en 2021 et de 65 % en 2022.
Mais ça, c’était avant la crise sanitaire ! En effet, lors de son discours du 14 juillet, Emmanuel Macron revient une nouvelle fois sur ses propos. « Une option possible serait de décaler un peu, pour les plus fortunés d’entre nous, la suppression de la taxe d’habitation, ce qui peut être quelque chose de légitime en période de crise.» En bref, on ne sait toujours pas…