Suicide d’Evaëlle, 11 ans : une enseignante aurait harcelé la petite fille
Après le suicide d’Evaëlle, victime de harcèlement scolaire, le 21 juin dernier, ses parents ont affirmé que leur fille n’avait pas été harcelée seulement par des enfants mais aussi par une institutrice.
C’est leur monde qui s’écroule. Vendredi 21 juin, les parents d’Evaëlle découvrent leur fille, pendue à son lit, dans leur maison d’Herblay, dans le Val-d’Oise. À seulement onze ans, la jeune fille a mis fin à ses jours après avoir été harcelée pendant plusieurs mois. Pour le Parisien, les parents ont affirmé qu’Evaëlle subissait du harcèlement scolaire « de la part des élèves » mais aussi d’une enseignante.
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L’enseignante la « traitait de folle »
Harcelée dans son collège début septembre, Evaëlle avait changé d’établissement scolaire au mois de février. Cependant les insultes et moqueries ne cessèrent, même après avoir déposé une plainte en février pour harcèlement scolaire. Dans son premier établissement, la jeune fille subissait des coups et railleries de certains élèves mais aussi de la part d’une enseignante, selon les parents. Une ancienne élève a confirmé ces dires : « Elle la traitait de folle et c’est parti de là. Quand tu n’arrives pas à faire quelque chose, elle te dit que tu es nulle. Elle dit à tout le monde : « Vous êtes la pire des classes » (…) Elle s’attaque aux plus faibles. »
Elle a subi l'enfer de la part de ses camarades : retour sur l'histoire d'Evaëlle, collégienne de 11 ans, qui a été retrouvée pendue à son lit fin juin. La jeune fille, que ses parents décrivaient comme «précoce», était victime de harcèlement scolaire https://t.co/3avmVdMlWA pic.twitter.com/audMnkIf6l
— Le Parisien (@le_Parisien) July 3, 2019
Suicide d’Evaëlle : « Ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ce ne sont que des moqueries »
Dans les colonnes du Parisien, ses parents, anéantis, parle d’Evaëlle comme une « jeune fille pleine de joie. Une enfant précoce, avec une très grande lucidité. Bien trop grande pour son âge. Elle voulait être amie avec tout le monde. Souvent dans l’excès et, quand on est dans l’excès, on se fait rejeter. » Selon eux, l’empathie est une grande valeur que les plus jeunes devraient acquérir dès l’âge de la parole : « Ils ne se rendent pas compte. Pour eux, ce ne sont que des moqueries. Il faut mettre des cours d’empathie dès la maternelle. En Finlande, c’est ce qu’ils font » martèlent-ils.
Selon l’Inspection académique du Val d’Oise, Evaëlle aurait reçu un « un accompagnement appuyé vis-à-vis de son mal-être » de la part de l’établissement scolaire. Elle avait prévenu ses parents lorsque le harcèlement était devenue bien trop fort, entraînant un dépôt de plainte de la part de la famille. Malgré cela, elle a mis fin à ses jours à seulement 11 ans.