Elle brandit un string devant le parlement pour en finir avec ce mythe sur le viol
Le viol est une réalité. Seulement, il existe encore aujourd’hui des réactions qui ne sont pas dignes d’être humaines. Aussi, une députée irlandaise est intervenue devant le parlement en brandissant son propre string pour défendre le droit des victimes.
Viol : un mythe qui a la peau dure
Le viol est un crime. Porter plainte est, pour une victime, très difficile et très courageux. Mais il existe un autre type de violence : celui de la justice.
Le 6 novembre dernier, en Irlande, un homme, accusé d’avoir violé une jeune fille de 17 ans a été déclaré non coupable par le tribunal de Cork. L’avocat de la défense avait eu une stratégie très particulière. Il a brandit le string en dentelle de la victime pour prouver qu’elle avait agit avec consentement.
Stratégie qui est, évidemment, une énième violence pour la victime. Défense qui, pourtant, a fonctionné puisque son client est ressorti libre. Le sous-vêtement de la jeune fille avait été apporté comme « pièce à conviction ».
Viol : une députée brise le tabou
En pleine séance parlementaire de ce mardi 13 novembre, une députée irlandaise a décidé d’interpeller l’hémicycle en brandissant ses propres sous-vêtements. Un acte très fort qu’elle explique :
« Cela peut paraître embarrassant de montrer des sous-vêtements ici … Mais comment pensez-vous qu’une victime de viol ou une femme se sent lorsqu’on met en scène, de manière incongrue, ses sous-vêtements devant un tribunal ? »
La réaction de la député a donné naissance au hashtag ThisIsNotConscent sur les réseaux sociaux : « ceci n’est pas un consentement ». Et les manifestations se sont organisées à travers le pays : des hommes et des femmes qui rappellent que Quoi que nous portions, où que nous allions, « oui » signifie « oui » et « non » signifie « non ».
L’occasion de rappeler que les hommes et les femmes victimes de viol doivent parler et dénoncer. Sans honte et sans culpabilité aucune.