« Une question de survie » : un militant anti-Linky condamné à 6 mois de prison : que s’est-il passé ?
Ce lundi 10 janvier, le tribunal correctionnel de Rennes a condamné un militant anti-Linky à six mois de prison avec sursis.
Il est accusé d’avoir volé et dégradé, en Bretagne, 92 concentrateurs. Cet homme a d’ores et déjà annoncé faire appel.
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Six mois de prison avec sursis pour le militant anti-Linky
Ce lundi 10 janvier, un militant anti-Linky a été condamné à six mois de prison avec sursis au Tribunal de Rennes après avoir volé et dégradé 92 concentrateurs qui permettent le fonctionnement des compteurs communicants.
Le tribunal correctionnel a également annoncé que, conformément aux réquisitions, la voiture du prévenu allait être saisie ainsi que les autres biens placés sous scellés.
Christophe M., 58 ans, a par ailleurs été condamné à verser 47.165,70 euros au gestionnaire du réseau d’électricité Enedis. Ceci afin de réparer le préjudice financier occasionné. Et aussi un euro de préjudice moral.
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Une question de survie
Cet ex-informaticien avait comparu ce vendredi 7 janvier pour des faits de vol avec destruction ou dégradation de ces 92 concentrateurs réalisés en 2020, en Bretagne. Ces boîtiers avaient pour vocation de transmettre depuis la cinquantaine de compteurs Linky raccordés, les relevés à Enedis. Mais il s’avère que beaucoup de personnes électrosensibles les accusent d’émettre des ondes nuisibles.
L’accusé affirme d’ailleurs que s’il en est arrivé à cette extrémité, c’est pour une raison de survie. Pour lui, il s’agissait de simple légitime défense. Et également d’une action de résistance face à une sorte « de déni et d’oppression sur la vie. »
Le représentant du ministère public a quant à lui assuré au sujet de l’accusé qu’il ne s’agissait en aucun cas « du Jean Moulin des ondes basses fréquences, ni le martyr de la cause ». Il a d’ailleurs requis 6 mois de prison avec sursis. Jérôme Bouquet-Elkaïm, avocat du prévenu, a d’ores et déjà annoncé que son client allait faire appel.
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