Sexualité : après un long moment sans rapport sexuel, est-il possible d’oublier comment faire et comment se comporter ?
Lorsqu’on ne fait pas l’amour pendant un long moment, on a tendance à croire qu’on ne sera plus comment faire. Pleins de questions vous taraude. Mais le sexe, est-ce que ça s’oublie réellement ? Ou est-ce un peu comme le vélo : ça ne s’oublie pas ?
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Le sexe, c’est comme le vélo ?
Lorsqu’on commence à avoir une vie sexuelle, on a tendance a beaucoup (voire trop) aimer ça. La sensualité, la domination, l’écoute ou encore les fantasmes… Le sexe est une pratique vaste et aux multiples plaisirs. Mais après un long moment sans rapport sexuel, beaucoup de personnes s’inquiètent de ne plus savoir comment faire l’amour. Sur Europe 1, lors de la chronique sexo, un auditeur pose justement la question à Mélanie Gomez et Jimmy Mohamed, les animateurs de l’émission Sans rendez-vous. Une question intéressante, qui a interpellé les deux animateurs et Catherine Blanc, sexologue et psychanalyste. Catherine Blanc explique d’ailleurs que, comme le vélo ou le fait de marcher, ce n’est pas seulement une pratique qui s’apprend, mais une forme de spontanéité des corps et des mouvements qui s’opèrent dans un premier temps. Donc, tout comme le vélo, le sexe ne s’oublie pas…
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La sexualité, c’est avant tout du naturel et de la spontanéité
Dans beaucoup de cas, les gens ont tendance à se mettre une grande pression lorsqu’ils refont l’amour après un long moment sans pratiquer. Mais ne vous méprenez pas, ce n’est pas en pratiquant tous les jours que vous deviendrez un dieu ou une déesse du sexe. Le rapport sexuel en lui-même se compose de deux entités, deux personnes, qui doivent s’écouter afin de prendre du plaisir à deux. La pression que les personnes se mettent après un long moment sans rapport sexuel peut cependant jouer sur le rapport en lui-même. En vous mettant la pression, vous allez très certainement perdre ce naturel et cette spontanéité.
Pour imager, Catherine Blanc donne un exemple concret qu’elle explique à peu près comme ça : lorsque vous descendez des marches, et que vous pensez à autres choses, votre cerveau est occupé, mais vous continuez à descendre les marches naturellement, car c’est quelque chose d’habituel, de spontané, qui n’a pas besoin de grande maîtrise. Mais si, tout à coup, vous vous demandez si vous vous y prenez bien pour descendre les marches, c’est à ce moment-là que vous risquez de tomber.