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« Appeler son enfant Mohammed (…) c’est refuser la France » : les propos chocs d’Éric Zemmour (Vidéo)

Publié par Jessy le 11 Fév 2020 à 10:49
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Hier, Marlène Schiappa et Eric Zemmour se sont confrontés à un face-à-face autour du débat dans les discriminations au sein des entreprises, sur CNews. Et lorsque la secrétaire d’Etat parle de prénoms « étrangers », cela fait tout de suite réagir Eric Zemmour, donnant un débat parfois plus puéril et stérile que constructif. Le débat est à visionner ci-dessous !

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Schiappa VS Zemmour : un débat stérile

Il était tant attendu et tant commenté sur Twitter, mais il n’a cependant pas fait l’unanimité. Hier, Marlène Schiappa était invitée sur CNews afin de parler de la discrimination dans les entreprises, notamment autour des prénoms. Des idées qui ont fait bondir Eric Zemmour, qui avait bien préparé ses fiches pour contredire la secrétaire d’Etat. Un débat houleux, où les deux personnages se coupaient la parole, se contredisaient et partaient dans tous les sens. Finalement, ce sont deux visions de la France qui se sont confrontées sur le plateau de CNews. Entre progressisme et conservatisme, la politique et le polémiste n’ont pas démordu de leurs idées. « Ce n’est pas McDonald’s, la République. On ne vient pas comme on est, on s’assimile à une culture dominante » a lancé Eric Zemmour pendant le débat, alors que Marlène Schiappa s’expliquait sur la discrimination à l’embauche, notamment autour des prénoms.

Les deux protagonistes du débat ont fait tous deux l’erreur de partir dans le débat parfois trop porté sur une religion et non une culture, débattant sur les prénoms français et non-français. Un débat devenu puéril, où la balle se renvoyait sans cesse, mais peu d’arguments étaient donnés.

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« L’un est pour la discrimination. L’autre est contre »

Sur Twitter, la présentatrice Christine Kelly avait déjà posé les bases du débat, en twittant : « L’un est pour la discrimination. L’autre est contre » . Une France qui doit rester française, où les prénoms d’une culture différente ne devraient pas exister, et où la discrimination à l’embauche est légitime, selon le polémiste Eric Zemmour. Pour Marlène Schiappa, c’est une France plus progressiste, qui ne doit pas fermer les portes à une personne ayant les capacités et compétences nécessaires à un poste, sous prétexte que son prénom n’est pas « français » .  Mais entre culture et religion, la cloche de récréation n’a pas eu besoin de sonner pour que le polémiste et la secrétaire d’Etat optent pour un discours enfantin et dénué d’argumentation concrète.  Ces derniers ont finalement mis de côté le débat des prénoms pour s’approcher, parfois trop près, de la religion.

Discrimination à l’embauche à cause d’un prénom, ça existe !

Depuis déjà plusieurs années, la discrimination à l’embauche à cause d’un prénom ou d’un nom fait débat. Et dans les méandres d’un racisme profond, les personnes s’appelant Mohammed, Rachid, Ousmane, Atem, et bien d’autres, sont les plus touchés. « Mentir sur mon nom, sur mon prénom pour trouver un travail ? Non, parce qu’on est dans le pays des droits de l’Homme. Tout le monde a sa chance » s’exclamait Rachid Sékrane pour France TV, en avril 2016. Près de 4 ans après, les discriminations à l’embauche existent toujours, et Marlène Schiappa décide de rouvrir le dossier.

Pour éviter cette discrimination à l’emploi, de nombreux parents étrangers ont donné un prénom français à leur enfant, afin que son insertion dans le monde du travail se fasse plus facilement. Renier sa culture pour s’intégrer et protéger son enfant, voilà ce que semble finalement inculquer la société depuis déjà plusieurs décennies. « Plusieurs études et testings ont démontré que porter un prénom d’origine maghrébine, africaine ou asiatique pouvait être un facteur de discrimination lors d’un processus de recrutement ou pour trouver un logement » expliquait Patrick Simon, chercheur à l’Ined, en avril 2019. Des prénoms étrangers, qui amènent une discrimination à l’embauche, mais également dans la vie quotidienne des citoyens, victimes d’insultes. Il en va de même pour les noms de famille.

Le « name and shame » de Schiappa, et le désir d’adaptation de Zemmour

Selon Marlène Schiappa, la discrimination à l’embauche, appelée aussi « Name and Shame » , apparaît comme « une épée de Damoclès quotidienne sur beaucoup de citoyens qui sont exclus, qui n’ont pas l’opportunité de prouver leur mérite ou leurs compétences » . Que nenni pour le polémiste, qui affirme que les parents étrangers doivent s’adapter à la culture française. « Leurs parents auraient dû l’appeler François » argumente Eric Zemmour face à l’exemple d’un candidat refusé dans une entreprise à cause de son prénom, prônant également le retour de la loi « Bonaparte » , établie en 1803 et abolie en 1993.

Une loi qui obligeait les parents à choisir le prénom de leur enfant parmi « les noms en usage dans les différents calendriers et ceux des personnages connus de l’histoire ancienne » , explique Eric Zemmour, qui annoncera plus tard : « Appeler son enfant Mohammed, porter le voile, continuer à parler arabe dans la rue, ce n’est pas être discriminé en France. C’est s’autodiscriminer, c’est refuser la France, sa culture, ce qu’elle est » .

Le débat a beaucoup fait réagir sur Twitter, plaçant le hashtag #SchiappaVSZemmour dans les tops tendances. Mais les internautes se sont également divisés. Entre France progressiste, et France conservatrice, le débat ne semble pas terminé.

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