Les sangliers radioactifs se multiplient en Suède, 31 ans après Tchernobyl des animaux présentent un taux de contamination élevé
En 1986, un nuage radioactif se répand sur l’Europe, et au-delà. La catastrophe de Tchernobyl sera connue comme l’un des accidents nucléaires les plus nocifs au monde. Trente-et-un ans après l’explosion de la centrale soviétique, la faune et la flore sont encore impactés. Cette semaine, un sanglier a été abattu en Suède, alors qu’il irradiait à un niveau 10 fois supérieur à la limite de sécurité.
Des radiations 10 fois supérieures à la limite de sécurité
En quelques semaines, ce sont deux sangliers qui ont été tués en Suède et qui étaient tous deux radioactifs. Le premier, tué en août, présentait des radiations de 13 000 Bq/Kg, soit des becquerels par kilo, la mesure officielle du taux de radioactivité. Il faut savoir que la limite fixée par les autorités sanitaires en Suède est de 1 500 Bq/Kg. Plus inquiétant encore, il semblerait que ce ne soit pas le seul animal radioactif du pays. Cette semaine, c’est un sanglier qui irradiait à 16 000 Bq/Kg qui a été tué. Pourquoi 31 ans après Tchernobyl, des animaux sont-ils encore tellement dangereux ?
La Suède a été particulièrement polluée
La Suède a été particulièrement touchée par le nuage radioactif en provenance de Tchernobyl. Quand il a plu, des isotopes de césium 137 sont tombés sur le pays, et en particulier sur la centrale de Gävle, au centre-est du pays. Le césium 137 a provoqué une réaction sur cette centrale suédoise, qui a dégagée une pollution radioactive importante. Des années plus tard, cette pollution qui s’est ancrée dans le sol est toujours présente. Le nombre de rennes et d’élans radioactifs a diminué, mais certaines zones de forêt très isolées sont encore dangereuses. Des sangliers y vivraient et seraient donc contaminés.
Manger un sanglier radioactif peut donner le cancer
La chasse des sangliers sauvages est très répandue en Suède. L’expert en environnement Ulf Frykman a expliqué à la chaine SVT que le dernier sanglier tué était celui qui affichait « le plus haut taux que l’on ait pu mesuré ». Sur 30 sangliers testés cette année, seulement 5 ou 6 étaient en dessous de la limite de sécurité. Si les animaux ne présentent pas de risque direct, leur consommation est très dangereuse. Comme la vie d’un sanglier est relativement courte par rapport à son taux de contamination, il n’aura pas vraiment le temps d’irradier les personnes qui croisent son chemin. Mais si un chasseur décide de le manger, il augmente ses risques de développer un cancer.