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Saisie record de cocaïne à l’aéroport Charles de Gaulle : les complices identifiés

Publié par Elodie Ribeiro le 26 Sep 2013 à 11:43
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Ce vendredi 20 septembre 1,382 tonne de cocaïne ont été saisie par la police judiciaire à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle en provenance de Caracas (Venezuela). La drogue était contenue dans 31 valises enregistrées sous des noms de passagers fictifs. La prise, un record pour la France métropolitaine, s’est déroulée en deux temps. Ainsi 900 kilogrammes ont été saisis à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle tandis que les 400 kilogrammes restants ont été retrouvés dans un camion qui roulait en direction du Luxembourg. Une valeur à la revente d’environ 50 millions d’euros au prix de gros, ou de 240 à 350 millions d’euros au détail.

Comment autant de valises remplies de cocaïne pure ont pu être embarquées à bord d’un vol Air France ?

Roissy : un aéroport très surveillé

« Le problème de la cocaïne à Roissy est connu depuis longtemps, indique Sébastien Tiran, secrétaire général de Douanes à Roissy. Les grands hubs comme l’aéroport parisien (61 millions de passagers et 2,5 tonnes de marchandises en fret par an, ndlr) plaisent aux narcotrafiquants : pas d’escale, liaisons directes et fréquentes. Les temps de trajets sont réduits, or, le moment le plus dangereux est celui où la drogue transite d’un pays à un autre« .

La vidéo du jour

En 2012, 516 kg de cocaïne ont été saisies au douanes à Roissy soit 11,2% de la totalité des prises réalisées en France. Ainsi, c’est à Roissy que s’effectue les plus grosses prises de drogues (après celles faites en mer) car la police y est fortement présente. En effet, on comptabilise 1 350 agents de douanes qui contrôlent les avions, les marchandises et les voyageurs tout au long de l’année. C’est le minimum attendu pour déjouer les plans des narcotrafiquants qui ne chôment pas quant à trouver des idées plus farfelues les unes que les autres : cocaïne liquide dans des bouteilles de shampooing, caches aménagées sous les vêtements ou dans des fauteuils pour handicapés ou encore des valises moulées et réalisées à base de cocaïne.

« Les résultats de l’enquête nous intéressent beaucoup. Il faut savoir pourquoi les trafiquants ont pris un tel risque, quelle était leur stratégie et surtout s’ils avaient déjà eu de telles tentatives auparavant« , explique Sébastien Tiran.

Des complices chez Air France

« Bien sûr qu’il y a des complicités. Trente valises, cela ne passe pas par inaperçu. Il faut les enregistrer avec un faux nom, ou alors emprunter frauduleusement celui d’un passager existant. Et pour les récupérer, il faut pouvoir pénétrer dans la zone réservée au retrait des bagages ce qui est normalement interdit aux personnes de l’extérieur« , annonce le secrétaire général de Douanes.

L’intuition de la douane parisienne s’est avérée exacte puisque dix-sept suspects ont été arrêtés au Venezuela. Parmi eux figurent huit membres de la Garde nationale bolivarienne (GNB, une composante de l’armée vénézuélienne chargée de la sécurité intérieure), huit employés de l’aéroport ainsi que le chef d’escale adjoint d’Air France, Juan Chirino Ariza. Parmi ces employés, il y a un membre de la sécurité aéroportuaire, un superviseur chargé de surveiller le fret des vols Air France à l’aéroport de Maiquetia, près de Caracas, ainsi que six employés chargés de faire passer les bagages de la compagnie française aux rayons X. Parmi les militaires arrêtés figure le lieutenant-colonel Ernesto Mora Carvajal, qui le jour des faits, selon le ministère public « assumait la fonction de directeur de sécurité de l’aéroport international de Maiquetia ».

Pour éviter la multiplication des affaires, la compagnie a annoncé qu’elle renforcerait les contrôles sur certaines destinations sensibles, comme les vols au départ de pays d’Amérique Latine, du Sud ou des Caraïbes.

Pourquoi le Venezuela ?

Le Venezuela est considéré comme étant le pays le plus « utilisé » par les narcotrafiquants bien qu’il ne soit pas producteur de drogues. En effet, la lutte contre les narcotiques dans les pays producteurs de coca (Colombie, Pérou et Bolivie) est beaucoup plus développée : quarante-cinq tonnes y ont été saisies en 2012, selon des chiffres officiels.

sources : Challenges, Le Monde, Le Parisien
article_drogue cocaine

https://www.youtube.com/watch?v=PYLwoRPcNgI

 

CACHER DE LA COCAÏNE DANS SON VENTRE NE MARCHE PAS NON PLUS 

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