Saint-Raphaël : séquestrée depuis cinq ans par sa belle-famille, une trentenaire raconte l’enfer qu’elle a vécu
Près d’une forêt à Agay, dans le Var, une trentenaire a été retrouvée en train d’errer sur la route après s’être échappée du domicile où elle était séquestrée. Elle affirme avoir été retenue pendant cinq ans chez sa belle-famille à Saint-Raphaël. Une sexagénaire a été placée en garde à vue.
Dans la soirée du dimanche 17 novembre, une femme de 31 ans a été découverte en train d’errer sur une route près d’une forêt à Agay. Prise en charge par des pompiers puis par des médecins, elle présentait des ecchymoses sur le corps. Elle a ensuite raconté à des policiers ce qu’elle a vécu pendant ces cinq dernières années, rapporte France Bleu.
Elle a affirmé avoir été séquestrée par sa belle-famille. Tout commence lorsqu’elle tombe enceinte il y a maintenant 10 ans. En apprenant cette nouvelle, le père de l’enfant a préféré fuir. Cinq ans plus tard, la belle-mère de la victime finit par l’héberger à son domicile situé à Saint-Raphaël. Mais la situation tourne au cauchemar lorsque la trentenaire entame une relation avec un autre membre de la famille.
En découvrant cette relation, la grand-mère de 61 ans aurait confisqué les papiers d’identité de la jeune femme et l’aurait enfermé dans une pièce de son appartement où se trouvait seulement un banc. Selon la victime, elle n’avait le droit qu’à un repas par jour et n’avait pas le droit d’accéder à la douche.
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La grand-mère placée en garde à vue pour séquestration
Selon les dires de la jeune femme, elle aurait déjà tenté de s’enfuir de ce lieu, sans succès. Un membre de sa belle-famille l’aurait rattrapé. Mais ce dimanche, elle aurait réussi à s’échapper par la fenêtre en « profitant de l’absence de sa belle-mère et d’un défaut de surveillance des personnes présentes » , a expliqué le procureur Patrice Camberou dans un communiqué.
« Les témoignages recueillis tendent à accréditer la version de la jeune femme » , a souligné le procureur.
Le parquet de Draguignan a ouvert une information judiciaire pour « abus de faiblesse, violences habituelles sur personne vulnérable ou dépendante, soumission d’une personne vulnérable ou dépendante à des conditions d’hébergement indignes, et non assistance à personne en danger » . Par ailleurs, la grand-mère a été placée en garde à vue ce mardi.