Remarque sexiste et culture du viol : le restaurateur qui avait plaisanté sur le GHB a été relaxé
Le 24 janvier, un restaurateur de Rueil-Malmaison n’a pas commencé l’année de la meilleure des manières. Sur Facebook, ce dernier s’est permis deux plaisanteries, que les internautes n’ont pas vraiment appréciées. L’homme a été relaxé ce mardi.
Entre remarque sexiste et culture du viol, le restaurateur n’a pas fait l’unanimité.
« On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » . Sur Facebook comme à la télé, nous devons parfois faire attention à nos propos. Et lorsqu’un restaurateur se permet des blagues douteuses, la toile s’enflamme rapidement. Le 24 janvier 2019, un gérant de restaurant a publié sur Facebook deux photos de ses tableaux en ardoise affichant : « Mon secret séduction tient en trois mots : gentillesse, humour, bagou. Si ça ne marche pas ? Je me contente des trois premières lettres » .
Une habitante de Rueil-Malmaison, qui a été victime du GHB un an plus tôt, a dénoncé ce post en l’accusant d’incitation au viol et à l’utilisation du GHB. Ce mardi 5 novembre, le commerçant a été relaxé. « J’ai toujours eu ma conscience pour moi. J’ai fait une erreur, j’ai assumé […] J’ai fait mon maximum pour retourner la vapeur, mais non, ça n’a pas suffi. Des deux côtés, on a perdu plusieurs mois de notre vie » a alors expliqué le restaurateur.
Le collectif féministe déçu par la justice
Au moment des faits, le collectif féministe contre le viol (CFCV) a porté plainte contre le commerçant pour apologie du viol, « provocation non suivie d’effet au crime ou délit par parole, écrit, image ou moyen de communication au public par voie électronique » rapporte France Info. Mais face à la relaxe du commerçant de la part de la justice, le collectif peine à comprendre leur choix, et déplore une culture du viol qui peine à être condamnée.
« Les juges ont considéré qu’il n’y avait pas d’éléments suffisants pour démontrer que Monsieur avait pour intention de créer un état d’esprit propre à favoriser la commission de l’infraction » explique l’avocate du collectif à France Info. Les deux collectifs regrettent le choix du juge, alors que « 95 000 femmes sont victimes de viol ou de tentatives de viol en France chaque année » relatent les associations.
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