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« On en peut plus, on en prend plein la gueule » : un policier réagit aux manifestations

Publié par Mélaine le 05 Déc 2018 à 22:03
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Samedi 1er décembre, un policier est sorti du silence et a balayé son devoir de réserve. Yves Lefèvre, révolté, appartient à Unité SGP Police FO et en appelle directement à Emmanuel Macron.

Le ras-le-bol d’un policier

Il est rare d’entendre un policier. Tout simplement parce que leur droit de réserve est tel qu’ils ne sont pas censés parler et se positionner ouvertement. Et pourtant, derrière les images que nous avons tous vus à la télévision ce samedi 1er décembre, derrière les CRS et leur bouclier, derrière les policiers, il y a des hommes.

La vidéo du jour

 

Et loin de nous l’idée de provoquer un débat sur ce qui s’est passé. Nous laissons simplement la parole à un policier qui n’en peut plus.

 

« Les flics ne vont pas rester le dernier rempart face à l’insurrection. On n’en peut plus, nous non plus. On en prend plein la gueule en permanence alors maintenant, je sors de mon devoir de réserve, c’est très clair. Je demande, j’en appelle au président de la République de prendre ses responsabilités, parce que les flics ne vont pas servir de dernier bastion quitte à laisser leur peau par terre. Ca il en est hors de question ».

 

Face aux policiers, « des types qui veulent casser du flic »

C’est ce même policier, Yves Lefèvre, qui a dénoncé le vol d’un fusil d’assaut dans une voiture de police samedi dernier à Paris. « Ils ne l’ont pas pris pour faire des guirlandes, c’est clair, donc on a des types, des criminels en face de nous qui veulent tuer du flic« .

 

Et le policier l’assure : les débordements se sont durcis dans la soirée. « On est plus sur les séquences (…) avec les casseurs, les black blocs, les extrêmistes de droite ou de gauche. Là maintenant, on est rentrés dans une phase d’ultra-radicalisation, on est aujourd’hui à deux doigts de l’insurrection, si nous ne sommes pas déjà en insurrection. On ne sait pas si on va s’en sortir (ce soir), moi, je vous le dis très clairement, on ne sait pas si on va s’en sortir. »

 

Il en appelle donc directement au président de la République à « prendre ses responsabilités ».

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