Qu’est-ce que le syndrome du loup-garou qui touche de nombreux bébés ?
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C’est un syndrome particulièrement impressionnant et qui touche quelques bébés dans le monde : le syndrome du loup-garou, qui provoque une extrême pilosité sur le visage.
Et s’il fait parler de lui aujourd’hui, c’est parce qu’une étude a révélé qu’il était l’effet secondaire d’un médicament contre la calvitie.
Un syndrome impressionnant
Le centre de pharmacovigilance de Navarre, en Espagne, a révélé un effet indésirable grave lié à l’usage du minoxidil, célèbre traitement contre la calvitie.
Une enquête a mis en lumière plusieurs cas de nourrissons souffrant d’hypertrichose, aussi appelée « syndrome du loup-garou », caractérisée par une pilosité excessive.
Ces bébés, tous âgés de moins de neuf mois, avaient un point commun : leurs pères utilisaient une lotion contenant du minoxidil à 5 % pour traiter leur alopécie. Gabriela Elizondo, responsable du centre, a expliqué qu’un premier cas avait alerté les autorités après qu’un nourrisson avait développé une pilosité inhabituelle sur le dos, les jambes et les cuisses.
Une investigation approfondie a permis d’identifier onze cas similaires en Europe grâce à la base de données Eudravigilance.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a jugé le lien de causalité plausible et a modifié les notices pour renforcer les recommandations d’usage.
Deux hypothèses avancées
Malgré ces découvertes, la manière exacte dont le minoxidil affecte les nourrissons reste incertaine. Deux hypothèses sont avancées : un transfert par contact direct peau à peau ou une ingestion accidentelle lorsque les bébés sucent la peau de leur père, là où le produit a été appliqué.
Face à ces risques, il est conseillé aux utilisateurs de minoxidil de se laver soigneusement les mains après application et d’éviter tout contact avec les nourrissons sur les zones traitées.
Ces consignes, déjà mentionnées auparavant, figurent désormais plus clairement dans les nouvelles notices.
Cette affaire fait écho à un incident similaire survenu en 2019 en Espagne, où une erreur d’étiquetage avait conduit une vingtaine d’enfants à développer une pilosité excessive après avoir ingéré un médicament contenant, par erreur, du minoxidil.
Ces incidents rappellent l’importance de suivre scrupuleusement les précautions d’usage des traitements médicaux, en particulier lorsqu’ils peuvent exposer des populations sensibles comme les nourrissons.
