« Probablement qu’il y a une forme de racisme impensé qui perdure » : retour sur les propos de Sibeth Ndiaye, la porte-parole du gouvernement !
Avec les manifestations contre les violences policières et un débat en ébullition sur le racisme en France, Sibeth Ndiaye a décidé de livrer son ressenti sur la situation actuelle ! La porte-parole du gouvernement a accordé un véritable moment de vérité aux journalistes de France Inter, ce lundi 15 juin 2020 : « on n’a pas en France des lois qui séparent les individus, mais malheureusement, on a une société qui produit de la discrimination« . Selon elle, il est nécessaire de « partager un constat commun » pour construire une nation plus respectueuse et inclusive ! Retour sur ses propos émouvants ! Découvrez son intervention dans la vidéo ci-dessous :
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Pour Sibeth Ndiaye, la société française doit s’avouer être discriminante
La porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a livré son ressenti sur la situation de tensions actuelle ! Depuis la mort de George Floyd, décédé suite à une interpellation violente, des manifestations anti-racisme et anti-violences policières parsèment la France.
Pour Sibeth Ndiaye, « la réalité » c’est que « quand vous êtes black, vous mettez plus de temps à trouver un emploi, à trouver un appartement, à vous insérer dans la société. Vous avez plus de barricades autour de vous » . En effet, dans une société qui « n’a pas l’image d’une société discriminante, probablement qu’il y a une forme de racisme impensé qui perdure » .
Cette représentante politique n’est donc absolument pas dans la négation des problématiques révélées par la population française. Au contraire, elle les révèle : « on n’a pas en France des lois qui séparent les individus, mais malheureusement, on a une société qui produit de la discrimination » .
Pour elle, bien qu’elle n’obtempère pas avec la destruction de statue, elle admet notamment que certains « personnages historiques (…) compte tenu des choix qu’ils ont faits (…) n’ont plus leur place autre part que dans les livres d’histoire » .
Au contraire, elle ne croit pas en une police raciste en France
Bien que la porte-parole observe du racisme en France, elle ne donne pas raison aux détracteurs de l’institution policière. En effet, elle est heurtée lorsque l’on « dit que la police est une institution raciste » car elle a « l‘intime conviction que ce n’est pas le cas » .
Mais, elle ne nie pas le fait que certain(e)s policier(è)s puissent avoir des comportements et des propos racistes : « et oui, on a des policiers et des gendarmes racistes, mais comme sans doute, il y a des journalistes racistes, comme sans doute, il y a des enseignants racistes. C’est ça qu’on doit combattre : ce sont les comportements individuels qui, à un moment donné, forment une sorte de système dans la société qui produit cette restriction du champ des possibles pour nos compatriotes de couleur » .
Pour elle, une chose est claire : il faut que la France « se réconcilie avec son histoire ». Pour cela, elle croit profondément « qu’il faut avoir pour certaines personnalités une discussion qui soit une discussion historiographique » afin de diminuer la place qui leurs est faite dans la société ! Elle explique ce qu’elle a pu percevoir dans son histoire de vie : « au Sénégal, j’avais appris la lutte avec les héros contre les envahisseurs et arrivée en France, j’ai appris la décolonisation : deux histoires qui ne se rencontraient quasiment pas. Il faut que la France se réconcilie avec son histoire »
Pour elle, une chose est claire : des discriminations perdurent, gâchent la vie de nombreuses personnes et doivent absolument disparaître. Or, elles ne représentent pas la France et ne sont pas perpétuées par l’état français ! La société doit juste en prendre conscience, « objectiver les choses » en utilisant des « statistiques ethniques » qui « permettraient de « décider des actions qu’on veut mener ensemble » , main dans la main, sans s’opposer les uns aux autres.
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