« Personne ne sortira vivant d’ici » : un carnage évité de peu dans une prise d’otage d’un bus de 51 collégiens à Milan
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L’Italie se réveille sous le choc. Près d’une semaine après l’attentat terroriste qui a coûté la vie à 50 personnes à Christchurch en Nouvelle-Zélande et trois jours après la fusillade mortelle d’Utrecht aux Pays-Bas, la ville de Milan a failli connaître pareille tragédie. 51 collégiens ont été menacés et pris en otage par leur chauffeur de bus en marge d’une sortie scolaire. Pendant plus de quarante minutes, Ousseynou Sy, un homme de 47 ans, né au Sénégal et naturalisé Italien en 2004, a menacé de massacrer les adolescents. Il leur a notamment confisqué leurs téléphones portables, les a ligotés à leurs sièges avant de leur crier « Personne ne sortira vivant d’ici » selon les témoignages des enfants recueillis par des médias italiens. Le drame a été évité de justesse.
Les carabiniers ont sauvé de justesse 51 collégiens pris en otage et ligotés dans un bus près de Milan par leur chauffeur, un Italien d'origine sénégalaise qui a invoqué le sort des migrants morts en Méditerranée, avant d'incendier le bus https://t.co/0sE1tffL4E #AFP pic.twitter.com/TyalmcoHhf
— Agence France-Presse (@afpfr) March 20, 2019
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Le preneur d’otages voulait attirer l’attention sur le sort des migrants
Armé d’un pistolet, d’un couteau, de bidons d’essence et d’un briquet, Ousseynou Sy menaçait de mettre le feu au car. « Il nous menaçait, disait que si nous bougions il verserait l’essence et allumerait le feu. Il n’arrêtait pas de dire qu’il y avait tant de personnes en Afrique qui continuaient à mourir et que c’était la faute de Di Maio et Salvini (les deux hommes forts du gouvernement italien) » raconte une jeune fille aux médias transalpins. Le preneur d’otages souhaitait attirer l’attention sur le sort des migrants morts en Méditerranée. « J’ai perdu trois enfants en mer. Je veux en finir, il faut arrêter les morts en Méditerranée » aurait lancé Ousseynou Sy aux enfants.
Milano, uomo dà fuoco a un autobus con la benzina: a bordo una scolaresca https://t.co/h4bS04dFlF pic.twitter.com/Mh879hcCNb
— Corriere della Sera (@Corriere) March 20, 2019
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Les carabiniers évitent « un carnage » et interpellent le chauffeur de bus
Alertés par un collégien de 13 ans qui a réussi à téléphoner discrètement depuis l’intérieur du bus, les carabiniers italiens ont pu bloquer le bus et briser les vitres pour faire sortir les enfants. « C’est un miracle, cela aurait pu être un carnage. Les carabiniers ont été exceptionnels pour bloquer le bus et faire sortir tous les enfants » avance le procureur de Milan face à la presse. Interpellé par les forces de l’ordres, le chauffeur du bus a été transporté dans un hôpital pour des brûlures aux mains. Les autorités envisagent de lui retirer sa citoyenneté italienne.
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