Port du voile dans le sport et les sorties scolaires : Bruno Retailleau veut l’interdire
Bien décidé à mettre le port du voile au centre des débats politiques, Bruno Retailleau a fait part de ses envies pour les mois à venir.
Bruno Retailleau et hijab dans le sport
La croisade continue. Sans surprise, Bruno Retailleau a conservé sa place au ministère de l’Intérieur au sein du gouvernement de François Bayrou. Une aubaine pour le sexagénaire qui y voit là l’occasion de poursuivre le travail commencé quelques mois auparavant.
Ainsi, le ministre fait de nouveau la Une de l’actualité. La raison ? Il a réitéré sur RTL son envie de voir le voile disparaître de certaines sphères. Notamment le sport et les sorties scolaires.
Concernant le premier, il a déclaré : « Il faut être intransigeant. Il faut élargir le principe de neutralité à de nouveaux espaces. Le sport par exemple, il faut condamner le voilement lors des compétitions sportives, car il faut préserver le sport. Vous vous souvenez par exemple des hijabeuses… Moi, je pense qu’il faut préserver le sport que l’on aime« .
Les accompagnatrices dans le viseur du ministre
Et Bruno Retailleau ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Persuadé que les accompagnatrices scolaires représentent « l’école hors les murs », il se montre intransigeant. « La loi de 2004 concerne l’école hors les murs, mais l’extension hors les murs, ce sont justement les sorties scolaires ». Et le ministre d’ajouter : « Je pense qu’il faut lutter pied à pied, notamment sur tout ce qui constitue notre identité culturelle républicaine, la laïcité, il faut être intransigeant ».
Or, en 2021, sa proposition s’était déjà heurté au refus des députés. En effet, si les sénateurs avaient adopté la proposition à 177 voix contre 141, l’Assemblée nationale l’avait rejetée. Et le résultat risque d’être le même cette fois encore.
Dans un avis datant de 2013, le Conseil d’État indique que les accompagnants des sorties scolaires ne sont pas considérés comme des fonctionnaires et ne sont donc pas soumis à l’obligation de neutralité religieuse. Une circulaire datant de 2004 précise par ailleurs que la loi sur le port des signes religieux dans les écoles ne concerne pas les parents d’élèves.