Police: Les forces de l’ordre expriment leur colère vis-à-vis du ministre de l’Intérieur
Christophe Castaner a pris la parole ce mardi 9 juin sur le plateau de BFMTV. Il a annoncé plusieurs changements concernant les forces de police dont l’interdiction de la clé d’étranglement jugée trop risquée lors des arrestations. Il a également indiqué que les agents dénoncés pour racisme seraient dorénavant suspendus. Ces déclarations n’ont pas ravi les policiers qui se disent « dégoûtés ». Ils y voient là un acte de trahison de la part du ministre de l’Intérieur.
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Les agents de police affichent leur mécontentement
Christophe Castaner a annoncé ce mardi de nouvelles mesures. Et elles n’ont pas été bien reçues par les syndicats de police. Parmi elles on relève par exemple la suspension des policiers suspectés de racisme. Et les forces de l’ordre n’ont pas manqué d’exprimer leur mécontentement! En effet, de nombreux agents ont décidé de ne plus intervenir, d’autres ont opté pour des gestes plus symboliques à l’image des ceux de Nice. Ils ont décidé ce matin de déposer leurs menottes au sol en signe de protestation. Une manière pour eux d’exprimer leur colère vis-à-vis du premier flic de France.
Les syndicats optent eux pour une méthode plus offensive. Ainsi le syndicat Alliance a écrit une lettre au ministre de l’Intérieur. Ils y réclament le maintient de la clé d’étranglement: « Cette méthode permettait dans un court instant de mettre à terre un individu pour l’interpeller » a affirmé un membre d’Alliance à Franceinfo « Je pense que le gouvernement a voulu répondre à une minorité qui stigmatise les policiers depuis une semaine ». Ils souhaitent que cette technique soit remplacée par une autre en ajoutant que le taser n’est pas suffisant. « Le pistolet à impulsion électrique ne peut être utilisé que dans certaines conditions » poursuit Olivier Hourcau secrétaire général adjoint du syndicat.
Des mesures jugées punitives
L’indignation des forces de l’ordre est grande. Elles avouent même avoir l’impression d’avoir été « lâchés » par leur ministre. Cependant certains hauts fonctionnaires n’hésitent pas à leur apporter leur soutien. C’est le cas du préfet de police de Paris qui a défendu les policiers de France. « Dans cette période particulière où des mises en cause de notre actions sont permanentes et de plus en plus agressives ». A travers un courrier interne, il se positionne clairement du côté des policiers « Continuez d’être ce que vous n’avez jamais cessé d’être, des adversaires résolus de la délinquance, des sauveurs de victimes ».
Le ministre a décidé de recevoir les syndicats de police ce jeudi 11 juin et vendredi 12. Il veut apaiser la colère des forces de l’ordre très remontées depuis les annonces de mardi dernier. Les syndicats ont déjà été reçu en amont par le Directeur général de la police Frédéric Veaux. « Les commissaires sont très remontés, ils ont l’impression d’être lâchés et désavoués » a affirmé le secrétaire général du syndicats des commissaires de police.
Les agents de police veulent mettre l’accent sur le fait qu’ils ne sont pas tous violents et/ou racistes. « Il y a des brebis galeuses partout » ont-ils reconnu. Ils avouent même que la sanction s’avère nécessaire en cas de bavure. Cependant ils ne veulent pas qu’elle soit générale et déplorent ces mesures qui s’apparentent à une punition à leurs yeux.
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