Le père de Chérif Chekatt savait que son fils adhérait aux thèses de Daech
Une semaine après l’attentat du marché de Noël de Strasbourg, les parents du terroriste Chérif Chekatt se sont exprimés au micro de France 2. Dans le reportage, Abdelkrim Chekatt, fiché S pour fondamentalisme religieux, affirme qu’il connaissait les penchants de son fils pour les idées de Daech. Le père de l’assaillant, chauffeur-livreur à la retraite, explique cependant qu’il ne savait pas que son fils allait passer à l’acte. Cinq personnes ont perdu la vie dans cet attentat. Chérif Chekatt, retranché dans le quartier du Neudorf à Strasbourg, a été abattu par la police, jeudi soir.
Abdelkrim Chekatt : « Je l’aurais dénoncé à la police »
Abdelkrim Chekatt explique s’être directement rendu au commissariat lorsqu’il a commencé à comprendre que son fils était l’auteur de l’attentat de Strasbourg. « J’ai dit aux policiers : Si jamais vous localisez Chérif, vous me le dites, et j’irais vers lui pour tenter de le raisonner pour se rendre, affirme le père du terroriste. Je lui aurais dit : Ne tire pas, c’est ton père. » Choqué et attristé, Abdelkrim Chekatt assure ne pas avoir été en contact avec son fils pendant sa cavale. « Je l’ai vu trois jours avant. S’il avait parlé de ce projet, je l’aurais dénoncé à la police, comme ça il n’aurait tué personne et ne se serait pas fait tuer. »
Chérif Chekatt soutenait les causes de l’Etat islamique devant ses parents
Entendu à garde à vue quelques heures après l’attentat, Abdelkrim Chekatt avance avoir régulièrement débattu avec son fils sur Daech et l’Etat islamique. « Daech combat pour une juste cause selon lui. Je lui disais de ne pas écouter ces gens-là. Ils commettent des atrocités, ils font des décapitations, ils brûlent des gens vifs. Je lui ai toujours dit que c’étaient des criminels. » Les parents de Chérif Chekatt, divorcés depuis plusieurs années, ont tenu à présenter leurs condoléances aux familles des victimes.