La prostitution décriminalisée ? Cette décision inattendue qui vient de tomber
Ce mercredi 1er juin, une loi est entré en vigueur en Belgique pour permettre aux prostitués d’obtenir une protection sociale et de santé. Ces travailleuses et travailleurs du sexe obtiennent des droits similaires aux autres travailleurs indépendants.
D’après les chiffres mis en avant par l’Isala, il y aurait environ 23 000 personnes prostituées en Belgique. Ces travailleurs du sexe vivent une véritable révolution depuis ce 1er juin. La loi votée en mars est rentrée en vigueur ce mercredi pour leur permettre d’avoir une profession légale. Mais aussi, de bénéficier de droits en matière de statut, de protection sociale, de santé et d’obtenir une activité décriminalisée.
Le second pays à décriminaliser la prostitution
Le ministre fédéral de la justice, Vincent Van Quickenborne, est à l’origine de cette proposition de loi. En décriminalisant la prostitution, la Belgique devient le premier pays européen à sauter le pas. Au niveau mondial, ce sont les seconds après la Nouvelle-Zélande.
Sekswerk wordt gedecriminaliseerd.
Bij ons de economische blik op deze sector: vanavond in de studio van #ZNieuws #Trends @DaanBauwens van @utsopi over deze historische stap voor sekswerkers en het arbeidsrecht, en de volgende werven.
Ook minister @VincentVQ licht toe. pic.twitter.com/9v4xaRDymz
— Jan De Meulemeester (@JDeMeulemeester) June 1, 2022
Les femmes représentent environ 95 % des prostitués. Grâce à cette loi, elles auront les mêmes droits que les autres travailleurs indépendants. Elles auront accès à une sécurité sociale, au chômage, à l’accès aux soins, à un congé maternité….
Les clients ne seront plus hors-la-loi
« Tous les tiers qui soutiennent leur activité ne peuvent plus être poursuivis, sauf en cas de profit anormal » , a déclaré l’association Utsopi, qui défend les prostitués dans l’obtention de leurs droits. Comme en France, la Belgique considérait les personnes faisant appel à des prostitués comme les auteurs d’un délit.
Dorénavant, ils ne seront plus hors-la-loi. Les clients pourront demander les services d’une (ou d’un) travailleuse du sexe sans être inquiétés. Même chose pour les loueurs d’un logement à une prostituée, à condition qu’ils ne fassent pas des profits excessifs en augmentant le prix de son loyer.
En France,« la loi interdit le recours aux services d’une personne qui se prostitue. Le fait d’inciter une personne à se prostituer ou de tirer profit de la prostitution d’un tiers est également interdit » , selon le Service-Public.