Paul, 82 ans, expulsé de sa maison à cause de ses belles-filles qui veulent la vendre
À 82 ans, Paul Rudelle pourrait bien se retrouver à la rue. La raison ? Les filles de sa défunte compagne, Simone, ont décidé de vendre la maison dans laquelle il réside à Séquestre, dans le Tarn. Une décision approuvée par le juge. Aujourd’hui, il lui reste un peu moins de trois mois pour quitter les lieux.
La touchante histoire de Paul Rudelle
Paul Rudelle a perdu sa compagne, Simone, en août 2022. Une épreuve dont il peine à se relever. À cela, s’ajoutent des dissensions avec les filles de la défunte, qui exigent que Paul quitte le domicile qu’ils occupaient ensemble. Ce, afin qu’elles puissent le vendre. Pour cause, Paul et Simone n’étaient ni mariés, ni pacsés et la maison était au nom de Simone.
À ce titre, l’octogénaire est donc considéré comme « un occupant sans droit ni titre ». Et la situation ne va pas en s’arrangeant.
En 2023, le conflit a pris une tout autre tournure et l’électricité a été coupée dans la maison pendant trois jours. Un véritable coup de massue pour Paul qui ne parvient pas à comprendre la raison d’un tel acharnement. « J’ai tout perdu. J’ai perdu Simone, j’ai perdu la maison et j’ai perdu le moral », a-t-il confié au micro de BFMTV.
400 euros d’indemnités mensuelles et 1 000 euros de frais de justice
En janvier dernier, le tribunal d’Albi a tranché. Il s’est positionné en faveur des plaignantes et a donné à Paul six mois pour quitter le domicile qu’il occupe. Ce dernier devra en plus verser à ses belles-filles une indemnité mensuelle de 400 euros, ainsi qu’une somme de 1 000 euros pour les frais de justice.
Un comble pour cet ancien maçon qui touche une pension de 800 euros par mois.
C’est pourquoi il a fait appel de la décision et dans le même temps refusé d’être accompagné pour faire une demande de logement social. Une décision que certains riverains applaudissent. Ces derniers se sont d’ailleurs mobilisés afin que Paul reste l’occupant de la maison.
Un voisin met en place une cagnotte
Ainsi, ils ont ouvert une cagnotte pour racheter la maison et sensibiliser l’opinion publique. « On ne peut pas le mettre dans un logement social, dans une cage à lapins », plaide Christian, un voisin de l’octogénaire, face aux caméras de BFMTV. « Le jeter à la rue à 82 ans passés, en plein deuil, ce sera le traumatisme de trop, celui qui pourrait achever Paul », poursuit-il.
L’objectif de ce voisin et d’autres riverains est d’atteindre 150 000 euros. Ils pourront ainsi racheter le logement de Paul qui reviendra à la Fondation Abbé Pierre à sa mort. Le 19 mars, 89 personnes avaient déjà participé pour un total de 3 393 euros. On espère qu’ils pourront réunir la somme nécessaire avant que le retraité ne soit contraint de s’en aller.