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Patrick Poivre d’Arvor porte plainte pour « dénonciation calomnieuse » concernant 16 femmes qui l’accusent de harcèlement et de violences sexuelles

Publié par Lauryn Bikile le 27 Avr 2022 à 16:24
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Alors que la première plainte que Patrick Poivre d’Arvor avait faite en février a été classée sans suite, le présentateur a décidé de porter plainte avec constitution de partie civile pour « dénonciation calomnieuse » à l’égard des 16 femmes qui l’accusent de harcèlement sexuel ou de violences sexuelles, comme l’a appris Complément d’enquête. On vous en dit plus !

 

16 femmes font l’objet d’une plainte émise par Patrick Poivre d’Arvor, pour « dénonciation calomnieuse »

 

Patrick Poivre d'Arvor

La plainte de Patrick Poivre d’Arvor a été déposée par son avocat Philippe Naepels, auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de Nanterre, et ce, cette semaine. Mardi plus précisément. Plainte qui aurait d’ailleurs été déposé avant la diffusion d’une enquête concernant l’ancien présentateur de TF1, qui devrait être diffusée, ce jeudi 28 avril dans Complément d’enquête.

La vidéo du jour

L’avocat de Patrick Poivre d’Arvor a notamment déclaré à Franceinfo : « Depuis de nombreux mois, beaucoup d’accusations qui n’ont aucun fondement sont portées contre Patrick Poivre d’Arvor. Il est temps que ces accusations soient jugées. On ne peut pas accuser faussement et impunément » .

Franceinfo et Complément d’enquête ont également pu accéder à la plainte de Patrick Poivre d’Arvor : « Depuis l’emballement généré par la déferlante #MeToo, la libération de la parole des femmes connaît malheureusement son lot d’excès et de dérives, et les moyens mis en œuvre pour servir cet objectif légitime peuvent s’avérer pervers et dévastateurs » , ont-ils pu lire.

Dans les quarante-trois pages de cette plainte, le présentateur de l’époque dénonce « un retour du puritanisme et de la censure, habilement parés de la prétendue protection des femmes » .

16 des 22 femmes qui ont témoigné contre lui auprès de la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BDRP), sont mise en cause dans la plainte de Patrick Poivre d’Arvor. Le document stipule que « huit d’entre elles ont déposé plainte » . Dans celui-ci, on peut également constater qu’un tacle a clairement été destiné aux plaignantes : « Il ne saurait être donné le moindre crédit à ces seize femmes, journalistes ou écrivains en mal de renommée et/ou féministes de la dernière heure, venues soutenir une ancienne collègue, une amie, voire une simple militante de la cause féminine » .

Ce document n’a définitivement pas épargné les personnes concernées : « Regretter de ne pas avoir bénéficié de davantage d’égards, voire d’un simple regard, de la part d’un homme qu’elles ont un temps admiré rend aujourd’hui les mises en cause éconduites ou ignorées très amères, amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse » ,  y était-il indiqué.

Plus loin, la plainte revient également avec précaution, point par point, sur chacune des accusations de ces 16 femmes, que l’ancien journaliste nie donc avec fermeté. Patrick Poivre d’Arvor n’a d’ailleurs pas hésité à fournir, pour quatre d’entre elles, des extraits de correspondances qui auraient été écrites après les faits qu’elles dénoncent. Selon ce dernier, ces extraits fragilisent la version des plaignantes.

 

 

Elles ne comptent pas se laisser faire !

 

 

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Dans un courrier destiné à Complément d’enquête, Laure Heinich, l’avocate chargée de défendre les plaignantes accusant Patrick Poivre d’Arvor de violences sexuelles évoque « une plainte en dénonciation calomnieuse dans des termes outrageants qui ne font que l’accabler » .

L’avocate des jeunes femmes est prête à en découdre et affirme même que les plaignantes « attendent impatiemment d’en répondre et de le confronter devant des juges, ce que la prescription leur interdisait » .

Laure Heinich a également déclaré à France 2 que « Les plaignantes déplorent enfin l’ignorance feinte du processus de domination et de violence sexuelle pour tenter de faire accroire qu’il existerait des lettres qui pourraient être incompatibles » .

Et selon Muriel Reus, ancienne directrice adjointe de TPS, une filiale de TF1, et actuelle vice-présidente de l’association #MeTooMédias, qui a accepté de répondre aux questions de Complément d’enquête, aujourd’hui, on peut compter 15 femmes ayant porté plainte contre Patrick Poivre d’Arvor dont 6 pour viol. 

Affaire à suivre…

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