« L’humanité est à un malentendu de l’anéantissement » : Le président de l’ONU fait un constat alarmant
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU s’est exprimé en ouverture d’une conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Il s’est dit extrêmement inquiet de la situation actuelle. Il pense que « L’humanité est à un malentendu, une erreur de calcul, de l’anéantissement nucléaire » . Une menace et un message alarmiste qui en disent long sur la situation géopolitique du monde actuelle et des différentes tensions.
Un discours pessimiste
Lors du discours d’ouverture concernant le traité de non-prolifération nucléaire, Antonio Guterres s’est adressé aux 191 pays signataires de ce traité. Un discours plus qu’alarmiste sur le futur de la planète et notamment les conflits et la situation des différentes puissances nucléaires. Il a mis en garde l’assemblée en expliquant que « L’humanité est à un malentendu, une erreur de calcul, de l’anéantissement nucléaire » . Il estime que ce « danger nucléaire n’a pas été connu depuis l’apogée de la guerre froide » .
Sans véritablement citer les pays concernés, il a décrit de nombreuses crises qui « s’enveniment, avec des tonalités nucléaires » . On peut y voir une référence aux problèmes et aux conflits au Moyen-Orient, en Corée, à Taiwan et bien évidemment en Ukraine. Le Portugais a exprimé sa crainte sur une possible escalade des menaces nucléaires. Il décrit la situation actuelle comme de « la chance qui sert de bouclier » . Le spectre de la guerre froide est par ailleurs évoqué par beaucoup de politiques.
Le secrétaire général de l’ONU appelle à taxer les surprofits des groupes pétroliershttps://t.co/dR4IHgDh2X pic.twitter.com/P1k5Jq7z2H
— BFMTV (@BFMTV) August 3, 2022
Une menace nucléaire qui plane
Le secrétaire général de l’ONU souhaite éliminer les armes nucléaires. Selon lui, c’est la seule solution pour éviter toute utilisation dans le futur. Au total, il y a près de 13 000 armes nucléaires qui sont stockées dans les arsenaux à travers le monde. Mais la prolifération de ces dernières se fait à grande échelle et à grande vitesse. Même si la majorité des pays sont favorables à cette option, il n’y a toujours pas d’accords. Lors de la dernière conférence en 2015, rien n’avait été voté.
Parmi les sujets chauds que l’ONU doit actuellement traiter, la Russie est au cœur des débats. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France ont pointé du doigt le Kremlin, l’appelant à respecter ses engagements internationaux. Ils ont désigné l’attitude russe comme irresponsable et dangereuse.