Incendies à Tchernobyl : l’Est de la France touché par les nuages radioactifs en provenance d’Ukraine
Depuis le début du mois d’avril, les grandes étendues de forêts aux alentours du tristement célèbre site de Tchernobyl ont pris feu. Les pompiers ont travaillé d’arrache-pied pour éteindre ce gigantesque incendie qui s’approchait dangereusement de l’ancienne centrale nucléaire enfouie sous un sarcophage. Malgré toutes les précautions, les incendies ont rappelé de très mauvais souvenirs, ravivant les craintes de voir un nuage radioactif se répandre sur l’Europe. Malheureusement, ce qui était à craindre est arrivée. Des laboratoires français ont détecté une concentration anormale de césium 137 dans l’air de l’est de la France, suite au déplacement des panaches radioactifs en provenance d’Ukraine.
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Les incendies du mois d’avril a Tchernobyl ont amené des nuages radioactifs jusqu’en France
Ces derniers jours, le Grand Est a été touché à plusieurs reprises par les nuages radioactifs provenant d’Ukraine, suite aux violents incendies qui ont ravagé les forêts aux alentours de Tchernobyl. À présent, le Grand Est serait épargné et la deuxième vague s’approcherait cette fois-ci du Sud-Est. Selon l’ISRN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), les nuages radioactifs ont touché la France par l’est à plusieurs reprises et depuis 23 avril, seul le sud-est du pays peut encore être recouvert par des panaches.
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Le taux de césium 137 dans l’air bien qu’anormal reste faible
Toutefois, pas besoin de céder à la panique. Comme l’explique le Criirad (un laboratoire indépendant de la radiocativité), « ces mesures significatives montrent des niveaux très faibles de radioactivité, cohérents avec les résultats des modélisations. » Il y a bien une certaine activité anormale en France en césium 137 dans les masses d’airs qui proviennent d’Ukraine mais cela reste des niveaux considérés comme faibles. « L’activité volumique en césium 137 la plus élevée a été mesurée à la station de Bouc-bel-Air (13) », indique l’institut de mesure. Malgré tout, ces mesures sont considérées comme un marquage faible. Bruno Chareyron, ingénieur au Criirad se veut rassurant, « les niveaux sont très faibles, on peut même parler de traces. » À titre de comparaison, les concentrations en césium 137 étaient un million de fois plus importantes en France, en 1986, suite à la catastrophe de Tchernobyl. Les laboratoires français se montrent beaucoup plus inquiets pour la vie des pompiers qui tentent de maitriser les flammes en Ukraine.
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Crédits : AFP/ Volodymyr SHUVAYEV – Source : France 3