Vers une pénurie de carburant ? Plusieurs stations déjà en rupture
Le mouvement a repris de l’ampleur. Si le 7 mars a marqué la journée de mobilisation nationale, il semble que les grévistes soient bien déterminés à ne rien lâcher. En effet, aujourd’hui encore, les expéditions de carburant sont bloquées à la sortie des raffineries. Pire encore : certaines stations présentent déjà des pénuries de carburant.
>> A lire aussi : Réforme des retraites : un militant CGT gravement blessé pendant les manifestations !
Le carburant, moyen de pression dans le mouvement contre la réforme
Le 7 mars a visiblement marqué la reprise du mouvement contre la réforme des retraites. Une nouvelle au goût amer pour les automobilistes, qui craignent une nouvelle pénurie des carburants. Pour cause, ce mardi, les grévistes se sont passés le mot et ont entamé un blocus des raffineries. Selon l’élu national de la CGT, Eric Sellini, celles de TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos étaient affectées.
Ce 8 mars, le mouvement se poursuit. Une nouvelle qui inquiète, puisqu’elle implique une possible pénurie du carburant. Pour cause, sur certains sites comme celui de TotalEnergies de Normandie, le taux de gréviste est situé « entre 70% et 100%« .
>> A lire aussi : Il chute en essayant d’attraper son train un jour de grève (vidéo)
« Le produit ne manque pas »
Pas de panique cependant, « à ce stade, il n’y a pas d’inquiétude à avoir« , selon une porte-parole de l’Ufip, organisation qui rassemble les sociétés énergétiques et pétrolières. Selon elle, les niveaux sont plus importants que lors des précédentes pénuries. Ce qui permettrait aux stations-services de tenir plusieurs mois, au cas où le mouvement se poursuit.
Une fois tout cela mis au clair, il ne reste plus qu’à persuader les automobilistes de ne pas surconsommer à la pompe. En effet, à cause de ce réflexe, 6% des stations-services présentent déjà des ruptures sur un ou plusieurs carburants. Une donnée relevée par l’Ufip ce 8 mars à la mi-journée.
Le délégué général du syndicat Fédération française des combustibles, Frédéric Plan, a donné plus de précisions sur le problème de la surconsommation. « C’est un effet accordéon. Les utilisateurs sont inquiets après les épisodes de blocage d’octobre dernier, et ont donc tendance à se prémunir en remplissant leur réservoir, ce qui a provoqué une rupture sur une petite partie des stations-services. Le produit ne manque pas » .
>> A lire aussi : Grève : cette femme rate son train à cause des journalistes (vidéo)