Amazonie : Ce nouveau bilan catastrophique laisse présager le pire
Alors que tous les scientifiques s’accordent à dire que l’Amazonie est un trésor pour la planète, il semble que d’année en année, son état se dégrade. Depuis les années 2000, l’état du poumon vert toujours plus alarmant menace l’atteinte d’un point de non-retour. Selon un récent rapport, en collaboration avec Amazonie pour la vie : protéger 80% d’ici 2025, il serait urgent de se protéger ce territoire.
Amazonie : le scénario catastrophe
La communauté scientifique explique depuis quelque temps la nécessité de se préoccuper de l’Amazonie. Si rien n’est fait, la forêt telle qu’on la connaît, ne pourrait plus subvenir aux besoins de sa biodiversité. Elle deviendrait sèche et aurait davantage l’apparence de la savane.
« Du point de vue écologique, l’Amazonie traverse un dangereux point de basculement : si la déforestation et la dégradation se poursuivent au rythme actuel, l’Amazonie mourra telle que nous la connaissons aujourd’hui ».
La déforestation intensive additionnée au réchauffement climatique empêche aux arbres de grandir et limite le stockage de carbone. En effet, on estime qu’elle produit plus de 2 milliards de tonnes de CO2, soit 20% de la réserve mondiale.
Des chiffres alarmants
Il faudrait réussir à restaurer 6% du territoire actuellement dégradé, voire complètement transformer. Cela équivaut à 54 millions d’hectares. Selon une autre étude publiée au début du mois, entre 90 et 99% des zones de déforestation dans les tropiques seraient directement, ou indirectement, engrangées par l’agriculture.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un autre hectare de forêt. Nous savons que les écosystèmes intacts et les zones de faible dégradation représentent 74% de l’Amazonie et que nous pouvons encore restaurer 6% pour atteindre la protection de 80% de la région et le point de basculement. Cet objectif n’est pas ambitieux, mais plutôt le minimum nécessaire à la survie de ce méga-écosystème » .
Rapport de Amazonía for life: protect 80% by 2025
Lors du premier semestre de 2022, un triste record a été atteint puisqu’en six mois, c’est 3 750 km2 qui ont été brulés dans la forêt brésilienne.
Une très mauvaise gestion politique
De plus, parmi toutes les décisions politiques du président brésilien Jair Bolsonaro, sa gestion de la crise amazonienne est une des plus polémiques. En dix ans, les zones de déboisement ont augmenté en à hauteur de 75%. Entre 1985 et 2020, 26% des zones de forêts ont soit été perdues, soit été très fortement dégradées.
En 2019, la plateforme Mapbiomas a été lancée pour permettre de mieux traiter les délits en lien avec la déforestation. Seulement, depuis son lancement, c’est à peine 13% des infractions qui se sont terminées par une intervention fédérale. Le sauvetage de l’Amazonie nécessite aussi une implication politique.