Covid-19 : la multiplication des fêtes clandestines inquiète les autorités !
Avec la crise sanitaire, les boîtes de nuit et bars dansants sont, pour la plupart, fermés au public, afin d’éviter la prolifération du covid-19. Or, les jeunes rêvent de pouvoir à nouveau se déhancher sur des sons enivrants toute la nuit. Des collectifs organisent donc des fêtes clandestines aux alentours de Paris pour satisfaire une génération en manque.
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Des collectifs déterminés à animer la scène parisienne en misant sur l’auto-gestion des fêtes
À Paris, plusieurs collectifs tentent de donner à manger aux fêtards invétérés impactés par la crise sanitaire. Pour se faire, ils organisent des soirées clandestines aux alentours de la capitale, à l’image du bois de Vincennes. Antoine Calvino, à la tête du collectif MicroClimat, créé en 2012 et spécialisé dans l’organisation de fêtes libres, explique que ce phénomène est arrivé « timidement » après le déconfinement. « Petit à petit, les collectifs ont commencé en mai à remettre le nez dehors, avec des premières fêtes discrètes, il ne nous a pas fallu grand-chose, juste sortir la platine du salon, louer un générateur et une sono et installer quelques guirlandes lumineuses » .
Même avec l’épidémie, « la fête est vitale. Pour certains, c’est un mode de vie parallèle, le moment pour se défouler et se retrouver. C’est un exutoire et une zone de tolérance sans égal » . Pour Léo, un jeune actif dans un sound system des Yvelines, c’est la même chose : « on a été responsables, il y a eu une vraie une prise de conscience de la techno underground au sujet de cette crise sanitaire, mais aujourd’hui, c’est important de remettre de la joie dans les troupes » rapporte le Journal du Dimanche.
La plupart du temps, ces soirées sont gérées par des bénévoles, qui dénichent des systèmes son et organisent l’espace public. l’AFP a rencontré Geutto Blaster One, un membre sous pseudo du collectif Trance Ta Race, qui affirme que ces soirées sont organisées « dans un esprit d’autogestion. C’est très important, on apprend aux personnes à s’auto-gérer et à être responsable de soi-même et évidemment aussi des autres (…) chacun fait attention à tout le monde » . Or, avec la consommation d’alcool, de stupéfiants et l’excitation du moment, de nombreux jeunes laissent tomber les barrières sanitaires et s’exposent dangereusement à un risque de contamination.
Quand les autorités s’en mêlent
Cette multiplication de soirées clandestines n’est pas inconnue des autorités. Les forces de l’ordre interviennent régulièrement dans la capitale pour mettre un terme à ces fêtes illégales ou viennent simplement vérifier que ces soirées ne débordent pas. La Marie de Paris, en charge des Parcs et Jardins, dans lesquels la plupart des soirées s’organisent, est « surprise par l’ampleur du phénomène » , qui ne risque pas de s’arrêter demain.
La municipalité tente de trouver une solution en urgence qui fait la balance entre les dangers liés à l’épidémie et le nécessaire besoin des jeunes de décompresser. Pour Frédéric Hocquart, adjoint à la vie nocturne de Paris, « il y a un vrai phénomène culturel et social qui se passe en ce moment et nous à la Mairie nous ne voulons pas envoyer la maréechaussée, on veut rendre les choses possibles » .
Il continue : « notre approche est de trouver un dispositif, avec des endroits autorisés où l’on sait ce qu’il se passe, où les collectifs se déclarent au préalable et où l’on peut faire de la prévention, que se soit pour les risques habituels (alcool, drogues, MST) et ceux dus à l’épidémie »
En attendant, tentez de respecter les règles sanitaires, qui ne vous empêchent pas de vous déhancher sur le dancefloor. En effet, l’épidémie progresse dangereusement en France. Après un confinement long et éprouvant, il ne faudrait pas réduire à néant les efforts fournis par la population française depuis mars.
Source : Konbini.
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