Mort de Nahel : le policier qui a tiré sort du silence
Depuis quelques jours, la mort du jeune Nahel âgé de 17 ans, tué d’une balle dans la tête par un policier, a déclenché des scènes de rebellions et de révoltes dans de nombreuses villes françaises. L’agent qui a tiré a été placé en détention provisoire, l’occasion pour son avocat, Laurent-Franck Lienard, d’en dire davantage sur l’action de son client.
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Le policier demande pardon
Laurent-Franck Lienard a été reçu sur le plateau de BFMTV pour communiquer les premiers mots de son client depuis le terrible évènement.
« Mon client a été extrêmement choqué par la violence de cette vidéo (…) qu’il a vue pour la première fois lors de sa garde à vue. Il est dévasté, il ne se lève pas le matin pour tuer des gens. Il n’a pas voulu le tuer. »
Le policier aurait été véritablement choqué par la situation en voyant les images sur les réseaux sociaux. Il a tenu à présenter des excuses à la famille de la victime.
« Évidemment, il s’est ému de la mort de ce jeune homme (…) Les premiers mots qu’il a prononcés étaient pour dire pardon et les derniers mots qu’il a prononcés étaient pour dire pardon à la famille. »
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L’injustice de trop
Les violences policières sont au cœur du débat public depuis de nombreux mois. Pour des milliers de personnes présentent dans les rues à l’occasion des multiples marches blanches organisés dans tout le pays, c’est l’injustice de trop. En revanche pour Laurent-Franck Lienard, son client sert simplement de fusible.
« Il comprend qu’il sert de fusible et qu’il sert à calmer les émeutiers (…) ce soir il dort en prison comme le dernier des délinquants (…) Ils réclament la justice. Ils l’ont : le policier est en prison (…) Qu’est-ce qu’ils réclament de plus ? Est-ce que vous cherchez la justice ou est-ce que vous cherchez le chaos ? »
L’avocat rappelle également le système de la justice française qui applique la présomption d’innocence. Pour lui, l’agent a agi selon la nécessité.
« Au moment où il l’a fait, il a estimé que c’était nécessaire. C’est sa décision et elle est conforme au droit. »
Toutefois, avec les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, les témoins et de nombreux internautes remettent en cause la justesse de cette décision.
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