Miss Turquie destituée, à cause d’un tweet de mauvais goût…
Itir Esen, Miss Turquie 2017, 18 ans, a eu le malheur de plaisanter sur Twitter à propos du 15 juillet, date à laquelle a eu lieu un coup d’État, en 2016. Non seulement son message n’est pas des plus raffinés mais en plus, il soutient les Turcs qui se sont rebellés contre le gouvernement, ce jour-là. Évidemment, ça ne plait pas aux autorités, qui la destituent immédiatement.
Elle compare ses règles au sang des martyrs
Plus de deux cents quatre-vingt-dix Turcs sont morts, le 15 juillet 2016, lors de la tentative de coup d’État. En 2017, un an après, jour pour jour, Itir Esen se réveille avec des douleurs au ventre. La jeune femme, pas encore Miss Turquie Monde 2017, a ses règles et voit là un signe ironique du sort. Elle s’empresse de Twitter : « J’ai mes règles le matin du 15 juillet, jour des martyrs. Je marque ce jour par mon sang, telle la représentation sanglante des martyrs. » Sans devoir revenir sur la qualité douteuse de l’analogie, ce qui a le plus choqué les autorités était la référence au 15 juillet comme d’un jour des martyrs. En aucun cas, pour le gouvernement, les hommes morts ce jour-là ne peuvent être considérés comme des martyrs, puisqu’ils sont morts en voulant se retourner contre les autorités.
Elle est déchue dès le lendemain de son élection
Dans un premier temps, la Miss a prétendu que ce compte Twitter n’était pas le sien. Le message a été supprimé, et après une enquête approfondie, il a bien été prouvé que le message avait été envoyé par Itir, alors qu’elle n’était pas encore Miss. Les organisateurs ont jugé ce tweet « inacceptable » et elle a été destituée dès le lendemain de son couronnement. Elle venait d’être élue Miss Turquie Monde 2017, le même soir que Asli Sumen qui est Miss Turquie Univers et Pinar Tartan, Miss Turquie Supranational. Chacune des Miss locales étant envoyée dans différents concours internationaux. C’est sa première dauphine, Asli Sumen, qui portera la double écharpe de Miss Turquie Univers et Monde.
Selon elle, son message n’était pas politique…
Bien évidemment, Itir Esen, très affectée par cette décision et certainement soucieuse pour les ennuis qu’elle encoure, a préféré réagir pour calmer la polémique. Elle se défend d’avoir voulu adresser un message politique. « Je voulais dire qu’en tant que jeune fille de 18 ans, je n’avais pas d’intentions politiques en partageant ce tweet. J’ai été éduqué avec le respect de ma patrie et de la nation ».