Michel Barnier : pourquoi il a rappelé ses ministres à l’ordre ?
Michel Barnier n’a pas l’air très content. Ce lundi 4 novembre 2024, le Premier ministre a convoqué ses troupes mais rien ne s’est passé comme prévu.
En effet, cela a commencé par un gros recadrage de ses ministres. Face à l’assemblée, il leur a demandé de « veiller à l’esprit d’équipe ».
Michel Barnier hausse le ton
La réunion gouvernementale dirigée par Michel Barnier et organisée ce lundi 4 novembre 2024 a débuté par une grosse mise au point. « Il est très important de veiller à l’esprit d’équipe et au collectif, tant dans nos secteurs respectifs que dans nos expressions publiques » a déclaré le Premier ministre en ouverture de ce séminaire visant à définir « un programme d’action avec une vision à cinq ans et un plan à trois ans ».
Malgré le fait qu’il n’ait pas donné de nom directement, il y a de fortes chances que Michel Barnier vise directement Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique notamment après son intervention controversée sur Europe 1-CNews.
Cette apparition, marquée par des prises de position individuelles et des menaces de démission, a incité Michel Barnier à rappeler à l’ordre la ministre la veille. « C’est Agnès Pannier-Recadrée », ironise un proche du Premier ministre.
À travers cette rencontre, le Premier ministre cherche à mettre fin aux divisions et à renforcer l’unité au sein de ce gouvernement souvent dispersé. « Nous devons progresser pour décider ensemble et nous écouter », a-t-il souligné, tout en reconnaissant que les décisions peuvent être « difficiles et frustrantes ».
Un gouvernement plus soudé
Ce séminaire a abordé des thèmes variés : la relation entre l’État et les collectivités, les défis économiques, la simplification des processus administratifs, ainsi que les questions d’immigration et d’intégration.
Michel Barnier a affirmé que le travail collectif doit servir un projet de long terme. « Nous ne sommes pas là seulement pour gérer le déficit, mais pour améliorer le fonctionnement du pays et créer du progrès », a-t-il insisté, en écho à ses déclarations précédentes au Parisien.
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé son intention de réitérer cet exercice en décembre pour aborder en profondeur chaque sujet : « Nous avons trois années d’action, jusqu’à l’élection présidentielle. Elles doivent être utiles pour les Français ».