Une adolescente de 14 ans fuit son mariage arrangé et finit en prison
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C’est un fléau malheureusement toujours présent de nos jours. Les mariages arrangés font encore partie d’un des grands combats dans la liberté des femmes. Dans cette histoire, c’est une jeune fille de 14 ans qui est concernée, lors d’une cérémonie organisée pour elle, à son insu, au Mexique. Après avoir compris de quel sort il en était, puis tenté de s’enfuir, l’adolescente sera finalement rattrapée puis enfermée par les forces de l’ordre. Un tragique dénouement.
Un traquenard bien rodé pour un mariage forcé
La stratégie de la famille était bien réfléchie : faire croire à la fillette que c’était non pas à elle de se marier, mais à sa soeur ainée. L’adolescente, appelée par la presse mexicaine « Anayeli », a cru a ce tissu de mensonges, non pas qu’elle soit crédule mais pour la simple et bonne raison qu’elle est toujours mineure. Un motif plus que valable selon elle, mais qui ne le sera malheureusement pas.
En effet, la mère avait, dans le secret, accepté le paiement de la famille voisine qui avait, quant à elle, engagé une bande puis abattu une vache et enfin, préparé un festin de mariage. Des procédés qui correspondent aux anciennes traditions de mariages mexicains.
Le mariage devait se dérouler lundi dernier. Les parents du présumé marié ont dépensé environ 56 000 pesos, une somme qui tourne autour de 2 360 euros. Finalement, après avoir compris la supercherie, Anayeli a tenté de s’enfuir avant la cérémonie et s’est réfugiée chez un ami, dans le village de Joya Real, au sud-ouest du Mexique. Suite à sa fuite, son « beau-père » ordonne aux agents de la police communautaire de Joya Real de la chercher. Chose qu’il feront, pour finalement la retrouver elle et son ami, et les emmener en prison.
Atteinte à la liberté des femmes et lois transgressées
Libéralement et juridiquement, cette arrestation est illégale. En effet, depuis 2019, une loi est appliquée au Mexique, interdisant le mariage entre mineurs. Pourtant, cette loi n’est pas respectée dans les lieux les plus ruraux du pays qui continuent de respecter certaines coutumes et de perpétuer ce qu’on appelle les « mariages précoces » .
Le sujet des mariages arrangés fait largement référence aux combats menés encore et toujours dans certains pays pour les droits et libertés de la femme, qui sont, dans notre société, pourtant évidents. En effet, il est triste de constater que dans des pays comme le Mexique, mais également dans des régions d’Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, les femmes doivent encore subir ces procédés malsains.
Abel Barrera, directeur du Centre des droits de l’homme de Tlachinollan basé à Guerrero, a déclaré dans une interview que dans ce genre de procédé, une fois achetée, la fille est « traitée comme un objet, elle doit travailler, elle doit cuisiner, elle doit faire le ménage, elle doit aller aux champs, et si elle se met à travailler comme ouvrier agricole, l’argent ne lui sera pas versé, mais à son beau-père » . Des propos d’une extrême violence qui reflètent pourtant encore une triste réalité dans certaines sociétés du monde.
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