Macron dans la tourmente ! Une enquête ouverte sur l’affaire McKinsey pour blanchiment aggravé de fraude fiscale
La polémique s’intensifie. A la suite du rapport du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. On vous dit tout !
Affaire McKinsey : la polémique se poursuit après un rapport du Sénat
Le 16 mars dernier, après plusieurs mois d’enquête, le Sénat a publié un rapport éloquent sur « l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques ». Ce dernier met en avant la dépendance du gouvernement d’Emmanuel Macron à différents cabinets de conseil comme Capgemini, cabinet récemment épinglé par le fisc, McKinsey, Boston Consulting Group ou encore Wavestone.
Le gouvernement aurait notamment fait appel à McKinsey pour de nombreuses réformes, dont le calcul des APL ou la gestion de la campagne vaccinale contre le Covid-19. En 2021, ces dépenses de conseil ont atteint plus de 890 millions d’euros. Comme l’explique Public Sénat, « le recours à des prestations de conseil dans le privé n’a pas démarré sous le quinquennat d’Emmanuel Macron », mais la commission a relevé une très forte accélération de cette pratique.
Une enquête ouverte pour blanchiment aggravé de fraude fiscale
A la suite de ce rapport, le parquet national financier (PNF) a décidé d’ouvrir publiquement une enquête pour blanchiment aggravé de fraude fiscale. Voici un aperçu du communiqué :
#Mackinseygate, cabinets de conseil : le Parquet national financier a ouvert le 31 mars une enquête pour blanchiment aggravé de fraude fiscale suite au rapport rendu par le Sénat pic.twitter.com/VxXU9zEZT6
— Marc Leplongeon (@MarcLeplongeon) April 6, 2022
Une enquête est également ouverte pour « suspicion de faux témoignage » à l’encontre un dirigeant du cabinet McKinsey. Ce dernier avait déclaré : « Je le dis nettement, nous payons nos impôts en France ». Finalement, la commission d’enquête a révélé qu’aucune entité française du cabinet privé n’avait versé d’impôt depuis dix ans.
Cette polémique, qui prend beaucoup d’ampleur à quelques jours de l’élection présidentielle, a vivement fait réagir les opposants d’Emmanuel Macron. C’est le cas d’Eric Zemmour, qui a évoqué un scandale d’Etat, ou encore de Jean-Luc Mélenchon qui a suggéré de ne pas « confier au privé ce que l’Etat et ses fonctionnaires sont capables de faire eux-mêmes ». Si Emmanuel Macron a tenté de se défendre face à ces accusations, il n’a toutefois pas fait l’unanimité. Affaire à suivre…