« Le Pen règne sur la France » : Emmanuel Macron en grand danger ?
Marine Le Pen souveraine en France ? C’est en tout cas ce qu’affirme l’hebdomadaire britannique The Spectator. Selon le média conservateur, Emmanuel Macron régnerait certes sur la capitale, mais sa principale rivale aurait conquis les populations des périphéries.
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Marine Le Pen en tête des suffrages ?
The Spectator est formel, Marine Le Pen a conquis les Français. Très attentif au remaniement ministériel du 11 janvier dernier, le média britannique conservateur émet quelques réserves. La raison ? Il reproche au président et à son Premier ministre de s’être entouré d’une majorité d’élus originaires de la capitale.
« Dix de ses 15 ministres sont originaires de la capitale, alors que l’Île-de-France représente 18 % de la population » , souligne-t-il.
Un choix osé, qui n’est pas passé inaperçu Outre-Manche et que The Spectator analyse comme un aveu d’échec. Car, selon lui, Emmanuel Macron aurait conscience de sa perte de popularité au profit d’une remontada de Marine Le Pen.
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« Les révolutionnaires sont en province »
« Macron gouverne Paris, mais Marine Le Pen règne sur la France » , affirme The Spectator. Pour lui, il n’y a pas de doute, la députée RN remporte tous les suffrages. En ce début d’année, il insiste sur une donnée : l’élue d’extrême droite capitalise un meilleur indice de confiance (39 %) que le président (24 %).
Préoccupés par « la baisse de leur niveau de vie, leur système de santé défaillant et la réticence de la République à sévir contre les criminels » , les Français « des provinces » seraient massivement séduits par son discours.
À l’inverse, ils ressentiraient moins d’affinités avec celui d’Emmanuel Macron, « qui n’a jamais caché son dédain pour la France périphérique — peut-être parce qu’il a grandi dans une région similaire (à Amiens). Et la familiarité n’engendre-t-elle pas le mépris ? » .
Appelés par le chef de l’État à être des « révolutionnaires » , les nouveaux ministres sont moqués par The Spectator qui les voient plutôt comme « des bureaucrates, des chanceliers et des bénis-oui-oui« . Là encore, pas de doute, pour le média britannique, « les révolutionnaires sont en province, les électeurs qui renoncent aux promesses non-tenues des présidents centristes successifs se tournent vers un parti qui, selon eux, va enfin rompre avec l’élite parisienne » .
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