Consommer de la viande sans tuer des animaux pourrait être possible !
Alors que la lutte contre la violence et la maltraitance envers les animaux devient de plus en plus importante, certains décident de ne plus manger de viande, afin de montrer leur mécontentement face à la surproduction de viande, et aux conditions dans les abattoirs et élevages. Mais avec l’agriculture cellulaire, il serait possible de manger de la viande, sans avoir à tuer d’animaux.
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L’agriculture cellulaire : l’avenir de nos assiettes ?
Aujourd’hui, les conditions d’abattage des animaux font de plus en plus polémique. Lapins et poules en cages, poussins broyés vivant, bovins égorgés… Les associations de protections des animaux n’en finissent pas de dénoncer des pratiques parfois barbares. Mais avec l’agriculture cellulaire, les animaux pourraient être épargnés. Grâce aux cellules souches, la production de viande pourrait venir … Des laboratoires. 20 Minutes prend l’exemple, avec Nicolas Morin-Forest, d’un œuf de cane fraîchement pondu. Il suffirait de placer l’œuf dans un cultivateur, qui reproduira l’environnement idéal au développement de l’œuf. « A la fois la même température, mais aussi les mêmes nutriments (sucres, acides gras, acides animés) qu’elles trouveraient dans le corps du canard » explique Nicolas Morin-Forest, qui ajoute que, pour avoir des cellules grasses de foie de canard, il suffit ensuite d’ajuster l’alimentation et la dose de gras végétal « de manière à reproduire l’effet du gavage » .
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Foie gras, steak, poulet ou encore nuggets … Pour une viande « sur mesure »
Finalement, ce foie gras de laboratoire serait produit sans aucune souffrance animale. En tout cas, c’est ce que souhaite développer Gourmey, une start-up française co-fondée par Nicolas Morin-Forest et deux biologistes, en avril 2019. « L’agriculture cellulaire s’inspire de ce que fait la médecine quand elle cultive des cellules de peau d’un grand brûlé » explique Nathalie Rolland, spécialiste de l’agriculture cellulaire au sein de l’ONG ProVeg. Steak, nuggets, poulet ou côte de bœuf, ces viandes qu’on affectionne tant pourraient donc être produites sans souffrance animale.
L’objectif pour Nathalie Rolland est de ne « plus avoir besoin de tuer des animaux ou d’engendrer de la souffrance animale, de réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’élevage, de consommer moins d’eau et moins de terres, de ne plus recourir à l’utilisation d’antibiotiques. Celui, encore, de produire une viande sur mesure… Sans cholestérol, par exemple » .
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