Mandat d’arrêt contre Benyamin Nétanyahou : Pourquoi la France ne l’arrêtera pas ?
Visé par un mandat d’arrêt international pour « crime contre l’humanité et crimes de guerre », Benyamin Nétanyahou ne sera pourtant pas arrêté s’il se rend sur le sol français.
Benyamin Nétanyahou dans le viseur de la CPI
Le premier ministre israélien bénéficierait de l’immunité selon le Quai d’Orsay. Néanmoins, la Cour pénale internationale (CPI) a tranché : Benyamin Nétanyahou est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Une décision largement plébiscitée qui met celui-ci dans une position peu confortable s’il décide de dépasser les frontières israéliennes.
Et alors que Michel Barnier déclarait récemment que la France appliquerait « rigoureusement, comme elle l’a toujours fait, les obligations qui lui incombent au titre de droit international », la décision de l’Hexagone surprend. D’autant que le Traité de Rome, qui définit les règles et compétences de la CPI, exige que la France se plie à cet arrêté.
Face à l’incompréhension de certaines personnalités politiques, le ministère des Affaires étrangères s’est exprimé au travers d’un communiqué ce 27 novembre. Il a ainsi indiqué que Benyamin Nétanyahou bénéficiait de « l’immunité des États non parties à la CPI », rapporte 20 Minutes. « Ces immunités devront être prises en considération si la CPI devait nous demander leur arrestation et remise », précise encore le Quai d’Orsay.
Les personnalités politiques s’insurgent
Face à ces déclarations, certaines figures politiques montent au créneau. Comme l’écologiste Marine Tondelier qui estime qu’il s’agit là d’un traitement de faveur. « La France se plie une fois de plus aux exigences de Benyamin Nétanyahou en le choisissant lui plutôt que la justice internationale », déplore-t-elle sur X.
« Si l’on va au bout de la logique de ce que dit ce communiqué, que doit-on comprendre ? Que Poutine ne sera pas arrêté s’il vient à l’Unesco », questionne ensuite la conseillère régionale des Hauts-de-France.
« N’est-ce pas plutôt une ‘impunité’ ? », souligne à son tour le député LFI Manuel Bompard. Autant de questions adressées à un gouvernement qui reste depuis obstinément silencieux…