À Lyon, une nouvelle action choc est prévue ce samedi pour dénoncer les féminicides
91. C’est le nombre de calories dans un avocat de Floride cru. 46. C’est le nombre de jours avant Noël. 129. C’est le nombre de femmes tuées sous les coups de leur conjoint depuis le 1er janvier 2019. Un chiffre alarmant, qui ne semble pourtant pas faire bouger la société. Si ces femmes étaient des calories, ou vos cadeaux de Noël, y prêteriez-vous plus d’attention ? À Lyon, une nouvelle action choc est prévue samedi.
Quatre arrestations à Lyon dimanche
Dans la ville de Lyon, la dénonciation des féminicides est un combat important pour les femmes et les quelques hommes qui s’intéressent à la cause. Dimanche, quatre étudiantes ont été interpellées pour « affichage sauvage et dégradation volontaire sur un bâtiment public » , comme le rapporte 20 Minutes.
Ces dernières ont été prises en flagrant délit alors qu’elles collaient des affiches dénonçant les féminicides en France sur le palais de justice. « Cette action était avant tout symbolique pour interpeller le gouvernement et parce que la justice ne fait pas son travail. Un tiers des victimes avait porté plainte » explique une des étudiantes à 20 Minutes.
Une nouvelle action choc pour dénoncer les féminicides
Malgré ces interpellations, le collectif de Lyon de collage contre les féminicides n’arrête pas le combat. Ce collectif, qui compte 220 jeunes femmes, se rassemble samedi à Lyon. 129 des participantes s’habilleront en blanc et se recouvreront de sang, et chacune portera le prénom d’une femme tuée sous les coups de son conjoint.
Au-delà de dénoncer, le mouvement souhaite qu’un milliard d’euros soit débloqué pour sauver les femmes victimes de violences conjugales, et sauver les potentielles victimes, qui mourront probablement sous les coups de leur conjoint. À propos du système judiciaire, une des étudiantes interpellées se pose beaucoup de questions. « La plupart des hommes qui ont tué leurs compagnes avaient déjà été condamnés pour des violences. Soit la sanction n’a pas été à la hauteur, soit le suivi à la sortie de prison n’a pas été suffisant » explique la jeune femme à 20 Minutes.
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