L’institutrice filmée en train de frapper une élève de 3 ans sort du silence
La vidéo de la fillette se faisant frapper puis asperger de liquide par son institutrice a fait le tour des plateaux télé et des réseaux sociaux.
Une institutrice dépasse les bornes quelques jours après la rentrée
L’enregistrement laisse sans voix. On y entend l’enfant pleurer, puis on aperçoit l’institutrice qui s’impatiente, la frappe et l’asperge d’un liquide non identifié se trouvant dans un vaporisateur. La scène s’est déroulée dans l’école maternelle des Frères-Voisins (XVe arrondissement de Paris) et a été enregistrée par un parent d’élève décontenancé face à un tel déchaînement de violence.
Les parents de la fillette de 3 ans ont évidemment été informés des faits et sont empressés de déposer plainte ce lundi. De son côté, la ministre de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet, a demandé la suspension de l’enseignante.
Selon son conseil, qui s’est adressé à BFMTV, l’enseignante est « en état de choc ». « Elle regrette profondément ce qui s’est passé », assure-t-il. Si elle n’enseigne plus pour le moment, l’institutrice est suspendue à titre conservatoire avec maintien de son traitement, explique son avocat. Depuis, elle « a reconnu les faits et présenté ses excuses à la famille de la fillette », souligne le recteur de l’académie de Paris, Bernard Beignier.
« Tu fais confiance à l’école… »
Sollicitée par la presse, la mère de la fillette a consenti à prendre la parole. Face aux caméras de France 2, elle exprime son incompréhension face à une telle violence. « Tu fais confiance à l’école et tu découvres que la maîtresse fait ça… », déplore-t-elle. « C’est pas normal de taper une petite fille comme ça […] Je veux pleurer, mais j’arrive pas« .
Depuis les faits, elle affirme que sa fille refuse de retourner à l’école. Elle a peur et craint de revivre la même scène.
Si elle est dépassée par ce qui est arrivée à sa fille, elle ne souhaite que ce genre de scénario ne reproduise. C’est pourquoi elle a décidé de témoigner. « Je parle pour ma fille, mais aussi pour les autres élèves », confie encore la mère de famille.