Linky, le compteur pyromane ? Des incendies posent question
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C’est LA polémique du moment. Le compteur Linky, instauré par Enedis pour permettre un meilleur suivi de la consommation électrique des foyers, serait à l’origine de plusieurs feux ces derniers jours.
De quoi jeter un froid sur ce boitier vert tant décrié. Explications.
Tout commence dimanche 14 janvier, lorsque Patrick Hernandez, célèbre interprète du tube planétaire Born To be alive dans les années 70, publie un message inquiétant sur Facebook.
Le chanteur de 74 ans précise avoir eu « une frousse du diable » après que son compteur Linky ait « flambé » chez lui dans le Vaucluse, déclenchant un début d’incendie et un important dégagement de fumée.
Si le feu a rapidement été maitrisé par les pompiers, Patrick Hernandez confie avoir été privé d’électricité en attendant qu’Enedis vienne réparer les dégâts.
Un répit de courte durée
Moins de 24 h après ce premier incident, rebelote dans le Gers. Cette fois, c’est au tour d’un couple de Pujaudran de voir son compteur Linky partir en fumée.
Alertés dimanche 14 janvier au soir, les pompiers locaux dépêchés en nombre sur place ont très vite circonscrit le sinistre. Seul souci : le propriétaire des lieux, intoxiqué par les émanations, a dû être pris en charge médicalement.
« Défaut du compteur » ou « erreur » dans le serrage mécanique des câbles d’arrivée électrique, difficile pour l’heure de déterminer la cause exacte de ces incendies successifs, soulignent les médias régionaux.
Une chose est sûre en revanche : ces mésaventures n’apaisent en rien la défiance croissante des Français vis-à-vis de Linky.
Une technologie doublement controversée
Depuis son installation massive, il y a quelques années dans l’Hexagone, ce petit boîtier communicant essuie en effet de vives critiques. S’il permet certes un meilleur suivi des consommations grâce à un relevé à distance, ses détracteurs dénoncent pêlemêle les risques d’incendie, la possible collecte abusive de données personnelles ou encore ses ondes « néfastes pour la santé ».
Côté juridique, Linky patine également. Enedis a beau marteler que le compteur n’est pas obligatoire, de nombreux utilisateurs ayant refusé la pose ont été assignés en justice, créant un climat de défiance. Début 2023, le Conseil d’État a même jugé illégal le déploiement massif des compteurs, notamment car leur installation ne requiert pas le consentement explicite des usagers.
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Des efforts nécessaires
Bref, entre bogues, risque incendie et couacs juridiques, ces boitiers verts ont encore du chemin avant d’être totalement acceptés des Français. Reste à savoir si Enedis resserrera la vis et convaincre les plus récalcitrants.
L’entreprise devra sans doute fournir des efforts conséquents en termes de communication et de pédagogie pour expliquer plus clairement les avantages de Linky. Tout en rassurant les utilisateurs quant aux périls perçus. Une transparence renforcée sur les modalités de collecte et de manipulation des données pourrait aussi permettre d’apaiser certaines craintes.
Du point de vue technique, il faudra également continuer à améliorer la fiabilité des compteurs pour éviter tout dysfonctionnement ou danger. Les récents incendies montrent qu’il reste du travail dans ce domaine et qu’une surveillance accrue s’impose.
En somme, Linky souffre même d’importantes failles aux yeux du public, lacunes qu’Enedis se doit de combler urgemment sous peine de voir la fronde anti-Linky prendre encore plus d’ampleur.
En conclusion, ces incendies inédits viennent ajouter une ligne supplémentaire au lourd passif du compteur Linky dans l’Hexagone.
Largement controversé depuis son installation, le boîtier communicant cristallise de virulentes critiques, entre crainte sanitaire, risque de piratage des données et désormais…pyromanie !
Il faudra sans doute de nombreuses tentatives de la part d’Enedis pour inverser la tendance. Et redorer le blason de cette technologie somme toute très utile pour suivre sa consommation électrique. Reste à savoir si l’entreprise saura relever le défi.
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