« L’immigration n’est pas une chance » : Les propos chocs du ministre de l’Intérieur sur l’immigration
Invité sur le plateau de LCI Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur fraîchement nommé, a exposé sa vision pour le moins controversée de l’immigration.
Le ministre de l’Intérieur, farouchement opposé à l’immigration
« L’immigration n’est pas une chance », commence-t-il. « Ni pour les migrants qu’on ne peut accueillir décemment… ni pour les Français ! », assure encore le ministre LR. Une déclaration largement diffusée sur les réseaux sociaux, qui n’a pas manqué de soulever de la controverse.
Avant cela, Bruno Retailleau avait affirmé qu’une société multiculturelle était « une impasse » et revêtait un aspect « conflictuel ». Des propos sur lesquels il a été questionné sur LCI par le journaliste Darius Rochebin et qu’il a maintenus avant d’ajouter : « Une société multiculturelle comporte des risques de devenir aussi une société multiraciste. Je pèse mes mots ».
« Il y a le modèle anglo-saxon et il y a le modèle français. Soit vous avez une société à l’anglo-saxonne où vous juxtaposez les communautés, et à un moment donné, il y a des chocs violents, soit vous avez notre modèle, le modèle républicain. Le projet français, c’est le dépassement des origines », expose-t-il encore. « Notre culture est judéo-chrétienne, le creuset français se fait à Jérusalem, il se fait à Athènes, il se fait à Rome ».
Une révision de la Constitution au programme ?
« C’est une civilisation unique, qui est aussi européenne, et le pire pour moi, c’est de voir cette mauvaise conscience européenne. Alors que l’Europe est le symbole de la liberté », poursuit Bruno Retailleau. Une vision pour lui sans équivoque sur un sujet aussi délicat que celui de l’immigration. Et le ministre de l’Intérieur ne s’arrête pas en si bon chemin.
« Comment voulez-vous intégrer des jeunes qui doutent, en leur disant que la France n’est pas aimable, qu’elle est coupable de tous les crimes ? ». Et Bruno Retailleau de confier son « regret » qu’il n’y ait pas la possibilité d’un référendum sur l’immigration. « Il n’y aura maîtrise de l’immigration que si on a un plan d’ensemble ».
Et il tient à son référendum. Une entreprise impossible, « pour des raisons constitutionnelles », souligne-t-il. « Moi, je le regrette », déplore l’homme politique. Ainsi, il faudrait d’abord « réviser la Constitution », pour « permettre une extension du périmètre, du champ sur lequel on peut consulter par référendum ». Bref… à peine nommé, le ministre de l’Intérieur a de grands projets pour le pays…