La lettre de Dutroux est arrivée. Découvrez son contenu
Dutroux et sa « lettre d’apaisement ». Nous vous en parlions dans cet article et, c’est avec recul et déontologie que nous souhaitions vous la communiquer.
Les familles et la lettre de Dutroux
Nous ne pouvons, dignement, pas parler de cette lettre comme d’une simple lettre. 22 ans après son interpellation, Dutroux n’en n’a pas fini. Nous n’imaginons pas la souffrance des parents qui ont reçu, ce mercredi 29 août, la lettre écrite par son avocat et ne pouvons envisager, non plus, l’horreur de tenir en ses mains ce qu’a touché le Monstre Belge, ce même homme qui a séquestré, violé et laissé mourir 4 enfants. Puis séquestré et violer deux fillettes.
Mais il faut en parler. Parce que derrière la torture vécue par ces parents, ce harcèlement judiciaire, il y a un but. Et il est simple : faire sortir Dutroux en lui accordant une libération conditionnelle.
La lettre de Dutroux rédigée par son avocat
Me Dayez a obtenu l’approbation de son client, Marc Dutroux, sur le contenu de la lettre.
Il y écrit que « Je vous confirme que M. Dutroux m’a assuré qu’il ne cherchera plus jamais à vous contacter d’initiative, mais qu’il est prêt à vous répondre si vous vouliez l’interpeller ». Il y rappelle également qu’il n’est « ni naïf, ni provocant » et qu’il ne souhaite pas « que l’on fraternise« . « M. Dutroux a, comme la plupart des condamnés, « sa » vérité qui ne coïncide jamais entièrement avec la vérité judiciaire » et explique que le coupable « conteste des faits dont il a été déclaré coupable, sa responsabilité personnelle demeure accablante, puisque, sans son concours, quelqu’en soit le degré, ni Julie, ni Mélissa, ni An, ni Eefje n’auraient finalement trouvé la mort dans des circonstances atroces. »
Les victimes ne veulent pas de la lettre de Dutroux
Les familles des victimes ne sont pas dupes : il ne s’agit ni plus ni moins que d’une lettre qui servirait à faire sortir Dutroux. Par conséquent, elle n’en veulent pas. C’est, pour elles, ni plus ni moins que de la torture.
Notons, dans la rédaction de ce texte, que l’avocat avait 6 lettres à envoyer. Loin d’être personnalisées, elles commencent toutes par Madame, Mademoiselle, Monsieur. Et, qui plus est, Me Dayez semble avoir « oublié » de la traduire pour les parents de Eefje, non francophones.
Nous vous mettons ici la lettre en intégralité. Libre à vous de la lire, ou non.