Les « vapoteurs » dans le viseur !
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Une question de santé publique s’élève depuis quelques mois : les cigarettes électroniques sont-elles aussi inoffensives que cela ? Valent-elles mieux qu’une bonne vieille cigarette ? Rien n’est plus sûr ! Les autorités de santé se posent sur le problème ainsi que « 60 millions de consommateurs ». En effet, l’association ne compte pas en rester là, si danger il y a, tel qu’elle le pressent. Pour mieux comprendre le phénomène, il faut avant tout connaître le fonctionnement de ces « vapoteurs» mais également savoir si des circuits de contrôle existent sur ces produits vendus en grande quantité, et s’ils fonctionnent bien. Retour sur un business qui pourrait être avorté.
Des « e-cigarettes » saines?
Les e-cigarettes doivent leur succès à un argument : elles seraient meilleures pour la santé. Or, c’est justement là que le bas blesse… Certes, elles ne créent pas la même combustion que la cigarette, notamment à partir du goudron hautement toxique. C’est une position que défendent une partie des spécialistes, dont le pneumologue Bertrand Dautzenberg, qui a rendu son rapport à la ministre de la santé en mai dernier. Mais pour autant, les petites fioles qui servent de produit de base à la constitution de la vapeur, ne sont pas si saines que ce que la majorité veut bien croire. Qu’elles soient acidulées et/ou à base de nicotine : tous les goûts sont permis. Attention à la futur saveur « indigestion » qui commence avec le bourdonnement des détracteurs. Réveiller vous : du plaisir sans souffrir c’est rare ! Cette constation, Marisol Tourraine, ministre de la santé, semble l’avoir bien saisit. Elle souhaite depuis début juin imposer la même réglementation pour l’e-cigarette que pour la cigarette classique.
En cause, les arômes et la nicotine sous forme liquide, dont on ne connaît pas entièrement les conséquences de rejets en terme de vapeur. À noter que certaines fioles sont le support de sigles de danger.
Le fumeur : une espèce naive
Et, non l’homme n’a pas encore inventé la cigarette saine pour nos poumons, ou l’hamburger qui fait maigrir. En cause, les contrôles de fabrication de ces fioles, dont certaines seraient en fait artisanales. Certains, en première ligne desquels « 60 millions de consommateurs», ont déjà lancé la sonnette d’alarme concernant des « substances cancérigènes» retrouvées dans les vapeurs rejetées. Un autre point est souligné par une porte parole de l’association, interrogée par le Figaro : « On n’a pas de tabac dans une cigarette électronique donc on n’a pas tous les composants toxiques du tabac. Pour autant, jusqu’à présent, on n’avait pas mis au point de dispositif qui permettait de recueillir de manière optimale ce qui est émis dans ces vapeurs». Ce que confirme malgré tout le Dr Dautzenberg: les vapoteurs ne sont « pas suffisamment encadrés». Ce qui explique les inquiétudes émergeant quand aux risques sanitaires. Des questions se posent alors: Est-ce que le gouvernement a effectué tous les tests nécessaires avant d’autoriser la commercialisation de tel produit ? Les autorités de contrôle et de régulation font-elles correctement leur travail ? Un marché noir artisanal est-il en train d’émerger ? La commercialisation des « vapoteurs » est-elle basée sur de la publicité mensongère ? Les interrogations demeurent alors que la polémique enfle. Un chiffre d’affaire aux alentours de 40 millions d’euros en 2012, et qui devrait frôler les 100 000 millions d’euros fin 2013, s’annonce être un moteur suffisant pour une bataille sans merci. Affaire à suivre.
